Une douche froide pour le lauréat du prix Nobel

© Photo : EPAUne douche froide pour le lauréat du prix Nobel
Une douche froide pour le lauréat du prix Nobel - Sputnik Afrique
S'abonner
Les élections communales qui ont eu lieu dimanche dernier en Flandre en Belgique, ont été remportées par le parti nationaliste Alliance Néo-Flamande (Nieuw-Vlaamse Alliantie, N-VA). Le président de celui-ci est devenu le maire d’Anvers. Bart De Wever a appelé le gouvernement belge de lancer des négociations sur la transformation du royaume en une confédération.

Même si le Premier ministre Elio Di Rupo a immédiatement rejeté cette idée, il est évident que le séparatisme flamand est en train de monter en puissance et pourra très prochainement devenir un autre problème pour l’Union européenne toute entière, est convaincu notre commentateur Petr Iskenderov.

Bruxelles n’a pas fini de fêter l’attribution du prix Nobel de la paix à l’Union européenne que les politiques et les dirigeants ont dû revenir sur terre. L’importance du scrutin de dimanche en Flandre n’est pas à être sous-estimée. L’Alliance Néo-Flamande n’a jamais eu de tel soutien électoral par le passé. En remportant la mairie d’Anvers De Wever a mis fin aux quatre-vingt-dix ans de règne socialiste dans cette ville.

Certes, la victoire de De Wever est en partie due à son charisme ainsi qu’aux slogans simples et compréhensibles pour diverses catégories d’électeurs en Flandre mais aussi dans d’autres régions d’Europe :« Non à la répartition des revenus en faveur des régions à charge », « Non à l’afflux des migrants qui volent le travail aux citoyens du pays », « Non au diktat de la bureaucratie bruxelloise ».

Dans une interview à La Voix de la Russie le directeur du Centre des études européennes de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales de l’Académie des sciences de Russie, Alexeï Kouznetsov a expliqué que :

« Il y a sans doute des éléments d’un jeu pré-électoral dans toutes ces questions-là. Il ne faut cependant pas oublier que le problème de Schengen, par exemple, sort du cadre de la lutte politique à l’intérieur d’un pays donné. D’autant plus qu’on peut régler la situation des migrants clandestins tout en conservant la zone Schengen dans son état actuel. Le problème, c’est qu’il faut clairement institutionnaliser toutes ces procédures. Idem pour les slogans protectionnistes en toutes sortes. Les Etats membres de l’UE agissent dans le cadre stricte des normes européenne. Ils ne peuvent donc pas modifier ces dernières à leur gré. Pour le faire la Belgique, par exemple, devra d’abord sortir de l’UE ce qui est très peu probable ».

En 2014 le pays votera aux élections générales. Si la tendance actuelle se conserve, la Belgique risque de devenir plus qu'une confédération, mais un Etat totalement démembré. /L

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала