Le premier scénrio prévoit le maintien d’un statu quo. C’est-à-dire que les prix du pétrole demeurent au niveau actuel, ce qui assure la croissance économique ultérieure. Le deuxième scénario est celui de crise. Après une chute des prix du pétrole l’Etat enclenchent des mécanismes de compensation. Le financement de l'infrastructure, de l’éducation et de la sphère sociale est réduit. Cette variante conduit, de l’avis des experts, à une stagnation, voire à une dégradation de l’économie. Le troisième scénario est le plus compliqué. Il prévoit une amélioration des institutions du marché sur fond de brusque baisse des prix du pétrole.
Dmitri Medvedev pense que l’économie russe suivra un scénario intermédiaire.
« Certes, la situation générale dans l'économie mondiale n’est pas de nature à réjouir. Mais de toute façon nous sommes sortis à peu près indemnes de la première vague de la crise. Tous nous connaissons actuellement une situation précaire et nous nous préparons à ce qu’il faudra faire par la suite. Dans ce contexte, les rapports présentés par des experts sur la compétitivité globale, sur les risques globaux pour nous et pour mon gouvernement seront d’un grand apport lors de la prise des décisions ».
En somme, les experts notent que la situation en Russie est stable. Quant aux indicateurs macroéconomiques, la dette d’Etat conserve ses faibles indices, le budget est établit avec un surplus. Le Fonds monétaire international considère que l’économie russe poursuivra sa croissance, et prédit déjà que la Russie sera dans un avenir proche la plus grande économie de l’Europe.
Or la stabilité apparente comporte aussi ses risques. L’ex-ministre des Finances de Russie Alexeï Koudrine, chef du Conseil international des experts pour la Russie auprès du Forum économique mondial, prévient que le pays a besoin de changer de modèle de développement économique. Autrement, la chute des prix du pétrole risque de réduire sensiblement les revenus de la population et de provoquer la tension sociale.
Parmi les défis examinés, celui des prix du pétrole prédomine. La plupart des experts sont unanimes à considérer qu’il nous faut s’attendre à une baisse à moyen et à long terme. Parmi les défis essentiels, il faut citer la menace, en cas de scénarios défavorables, du renforcement de l’influence de l’Etat dans l’économie, de la création de nouvelles corporations publiques, qui vont se substituer aux mécanismes de marché.
Les experts internationaux membre du Conseil pour la Russie auprès du Forum économique mondial voient l’avenir de la Russie avec davantage d’optimisme. Le président du conseil des directeurs de l’une des plus importantes sociétés d’audit Ernst & Young, James Turley a noté que les investisseurs étrangers évaluent hautement la politique économique des autorités russes.
Récemment nous avons demandé à des investisseurs étrangers de comparer les conditions de travail en Russie en 2007 et aujourd'hui. Les investisseurs étrangers ont une attitude plus optimiste envers la situation dans le pays qu’avant la crise. Selon plus de 70 % des investisseurs travaillant en Russie, le pays est sur la bonne voie. T
