Le commandement de l'armée régulière syrienne a démenti lundi les informations selon lesquelles les autorités du pays auraient utilisé des bombes à sous-munitions contre la population, a rapporté l'agence syrienne SANA.
"Certains médias complices dans l'effusion de sang en Syrie aient publié de fausses informations évoquant l'utilisation de bombes à sous-munitions", a indiqué le commandement, ajoutant que l'armée syrienne ne possédait pas ce genre d'armes.
De telles informations diffusées par certains médias occidentaux sont appelées à détourner l'attention des attaques des bandes armées contre les civils syriens, selon le commandement.
Cette déclaration fait suite aux accusations formulées par l'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) sur son site internet le 14 octobre dernier. Selon HRW, l'aviation syrienne a largué des bombes à sous-munitions de fabrication soviétique dans les provinces syriennes d'Idlib, de Homs, d'Alep et de Lattaquié et près de Damas du 9 au 12 octobre dernier.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré lundi qu'il n'y avait pas de preuves de l'utilisation de bombes russes en Syrie.
Interdites par la Convention sur les armes à sous-munitions, en vigueur depuis 2010, ces armes sont conçues pour répandre ou libérer des sous-munitions explosives, dont chacune pèse moins de 20 kilos. Le taux de non-explosion rend les sous-munitions particulièrement dangereuses pour les civils, qui continuent d'être estropiés ou tués des années ou même des décennies après la fin des hostilités. La Syrie n'a pas ratifié la Convention, tout comme les pays producteurs principaux de ces armes (Chine, Etats-Unis, Russie). Les Etats-Unis ont activement utilisé les bombes à sous-munitions lors des frappes contre la Yougoslavie en 1999.