Dialogue Syrie-Turquie: une initiative "tardive" selon Ankara

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Les autorités turques n'ont reçu aucune proposition visant à créer un mécanisme de dialogue direct entre Ankara et Damas, initiative qui serait examinée bien qu'elle soit déjà tardive, ont fait savoir des sources au sein du ministère turc des Affaires étrangères citées par les médias turcs.

Les autorités turques n'ont reçu aucune proposition visant à créer un mécanisme de dialogue direct entre Ankara et Damas, initiative qui serait examinée bien qu'elle soit déjà tardive, ont fait savoir des sources au sein du ministère turc des Affaires étrangères citées par les médias turcs.

"Nous n'avons reçu aucune proposition officielle. Elle serait examinée selon la procédure prévue dès réception", a déclaré dans une interview au journal Aksam le porte-parole officiel de la diplomatie turque Selcuk Unal.

"La proposition est déjà tardive", souligne de son côté une source haut placée au sein du ministère des Affaires étrangères dans une interview au quotidien.

Cette source anonyme a toutefois rappelé que les relations diplomatiques entre les deux pays n'étaient pas rompues, et que le consulat turc à Alep, tout comme la mission diplomatique syrienne à Istanbul, continuaient de fonctionner.

"Si les autorités syriennes ont quelque chose à dire, elles peuvent sans le moindre problème appeler notre consulat général", a-t-il indiqué.

Les relations entre la Syrie et la Turquie se sont sérieusement aggravées début octobre suite au bombardement du territoire turc par des obus d'artillerie tirés depuis la Syrie. Ce bombardement a fait cinq morts et 11 blessés. Le 4 octobre, le parlement turc a autorisé le gouvernement à effectuer des opérations militaires transfrontalières pendant un an, y compris contre la Syrie.

Mercredi 10 octobre, des chasseurs F-16 turcs ont contraint un Airbus A-320 syrien reliant Moscou à Damas à atterrir à l'aéroport d'Ankara pour des contrôles de sécurité, l'avion étant soupçonné de transporter du fret non conforme aux exigences de l'aviation civile.

Le lendemain, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que la cargaison de l'Airbus comportait "de l'équipement et des munitions destinés au ministère syrien de la Défense" en provenance d'un fabricant russe de matériel militaire. Cet incident a provoqué un regain de tension entre les deux pays.

 

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