La Culture et les Arts 27.09.2012

© Photo: RIA NovostiLa Culture et les Arts 27.09.2012
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Au sommaire: -Le musée Bakhrouchine s'oppose à la vente aux enchères de la

Au sommaire: 

-Le musée Bakhrouchine s'oppose à la vente aux enchères de la collection Chaliapine

-La poursuite d'Oscar en chevauchant un tigre

-Le premier conservatoire russe

-Théâtre des Nations : la saison des jeunes et Robert Lapage


Le musée Bakhrouchine s'oppose à la vente aux enchères de la collection Chaliapine

La plus grande collection privée des enregistrements de Chalapine faits de son vivant risque d’être vendue aux enchères. Sa propriétaire qui réside aux États-Unis a l’intention de la vendre mais cherche les acheteurs en Russie.

Il s’agit de 300 disques pour gramophone sur lesquels est enregistrée la fabuleuse voix de basse de Chaliapine. La collection avait été constituée par Vladimir Gourvitch, ressortissant soviétique et fervent admirateur du grand chanteur russe. 13 ans après la mort du collectionneur, sa veuve a décidé de mettre la collection en vente en espérant que les disques intéresseront de préférence les musées russes.

C’est un bon raisonnement puisque toute collection d’objets rares gagne en valeur si elle reste entière. De plus, c’est en Russie qu’on comprend le mieux la valeur de l’héritage de Chalapine. Sa mémoire est perpétuée dans deux musées rien qu’à Moscou. La collection la plus importante est conservée au Musée de théâtre Bakhrouchine. C’est lui qui est le plus intéressé à récupérer la collection de Gourvitch, dit sa directrice Svetlana Semikolenova.

« Nous aimerions bien acquiérir cette collection. Nous commencerons par faire des démarches auprès du ministère de la culture, puis essaierons de trouver des sponsors. Je pense que cette collection coûte cher et a incontestablement une grande valeur. Notre musée possède déjà beaucoup de disques avec des enregistrements de Fédor Chaliapine. Nous avons même des cylindres sur lesquels est enregistrée sa voix ».

Les cylindres dont les enregistrement ne peuvent être reproduits que sur un phonographe ancien font défaut dans la collection de Gourvitch mais il y a en revanche un certain nombre de disques gratuits marqués aux étiquettes blaches. Ils étaient produits en un seule exemplaire expressément pour Chaliapine.

« Il avait l’habitude d’écouter les enregistrement avant de donner le feu vert. Mais la valeur de la collection va au-delà de ces échantillons gratuits. Si notre musée réusissait à en faire l’acquisition, il deviendrait le dépositaire de la plus grande collection des enregistrements de Chalapine dans le monde ».

Le musée de théâtre Bakhrouchine est réellement le centre le plus anciens qui se consacre à l’étude de l’oeuvre de Chaliapine. Les premières pièces y ont fait leur apparition aussi tôt qu’en 1901, du vivant de l’artiste. On peut y voir aujourd’hui ses costumes scéniques, des croquis des décors des spectacles auxquels prenait part Chaliapine. On y trouve même des dessins de Chaliapine lui-même qui était, soit dit à propos, un excellent dessinateur. Il y a aussi des photos de l’artiste dans ses différents rôles qui se doublent d’une phonothèque et même d’une vidéothèque. On peut par exemple visionner au musée le film muet de 1915 « La fille de Pskov » avec Chaliapine dans le rôle d’Ivan le Terrible ou le film français des années 1930 « Don Quichotte » où Chalapine a joué le rôle principal alors qu’il était en émigration. C’est justement à cause de son départ en émigration que ses objets personnels sont aujourd’hui éparpillés dans le monde. Que les 300 disques pour gramophone si lourds et cassants par rapport aux DVD contemporains se soient préservés dans un bon état, relève d’un vrai miracle! Mais ce serait un bien plus grand miracle si on parvenait à récupérer cette collection pour le musée de Moscou et donner ainsi consistance au rêve le plus cher que Chaliapine n’pas pu réaliser de son vivant à savoir revenir un jour en Russie.

 

 

La poursuite d'Oscar en chevauchant un tigre

Le comité Oscar russe a proposé pour ce prix le film de Karen Chakhnazarov « Le tigre blanc » dans la nomination « le meilleur film en langue étrangère ».

Le célèbre réalisateur russe en est à sa troisième tentative d’entrer en lice pour ce prix cinématographique le plus prestigieux. Le premier film de Chakhnazarov proposé pour Oscar était « La ville zéro » qui datait de l’époque de la perestroïka et était truffé de satire et d’images fantasmagoriques. La deuxième tentative était une adaptation on ne peut plus réaliste et quasiment documentaire de la nouvelle de Tchékhov « La salle N6 ». La réalisateur en est maintenant à sa troisième tentative avec « Le tigre blanc », le film qui retrace des évènement de la Seconde guerre mondiale vus à travers le prisme du mysticisme et du fantastique. C’est en psychologue que Chakhnazarov explore les évènement de la Seconde guerre mondiale pour essayer de comprendre si la guerre est quelque chose qui est contre ou dans la nature de l’homme. Il y avait une autre raison qui a déterminé le choix du réalisateur. Voici ce qu’il en pense lui-même :

« L’inspiration vient de l’histoire qui est au centre du sujet du film. C’était en l’occurrence le sujet inventé par Ilia Boïachov dans son roman « Le tankiste ou le Tigre blanc » qui m’a paru intéressant. Il nous plonge au coeur de la guerre mais est en même temps voilé du mysticisme et du fantastique ».

La première russe de « Tigre blanc » a évidemment déjà eu lieu. Le nouveau film de Chakhnazarov a en outre été présenté dans le cadre de plusieurs festivals à l’étranger. Le public lui réserve un bon accueil. Reste à savoir si cela signifie quelque chose pour les membres de l’académie cinématographique américaine qui décerne les Oscar. Le critique russe de cinéma Valery Kitchine fai remarquer dans son interview à notre radio :

« Les membres de l’Académie américaine sont absolument imprévisibles. J’ai l’impression qu’ils ne regardent très souvent que les films qui ont fait du bruit dans le monde ».

Je n’exclus pas que pour eux « Le tigre blanc » soit un parfait inconnu et alors les chances du film deviennent problématiques. A propos, il y avait parmi les films discutés par le comité Oscar russe ceux qui ont déjà « fait du bruit » dans le monde, note Valery Kitchine.

« Il me semble que cette année notre cinéma a récolté un foisonnement de prix. A mon avis, les films comme « Faust » de Sokourov et « Elena » de Zviaguintsev attirent un plus grandintérêt parce qu’ils ont été primés à Venise et à Cannes. Si le choix s’est porté sur « Le tigre blanc », c’est à cause de son genre peu commun qui intrigue ».

On connaît le film en lice pour Oscar mais l’intrigue se maintiendra jusqu’à la mi-janvider, quand la liste définitive sera diffusée à Los Angeles.

 

Le premier conservatoire russe

Le Conservatoire de Saint-Pétersbourg qui porte le non de Rimski-Korsakov, occupe une place d’honneur dans l’histoire de la culture russes. La célèbre école de musique a soufflé ses 150 bougies le 19 septembre.

Ses débuts ont cependant été très modestes Les classes de musique se sont ouvertes auprès de la société musicale impériale. Puis on a commencé à les appeler école jusqu’à ce que l’empereur Aledxandre II ne prononce le mot clé - conservatoire. Toutfgois les musiciens russes sont davantage redevables non pas à l’empereur mais à Anton Rubinstein, grand pianiste, compositeur, chef d’orchestre, pédagogue et premier directeur du Conservatoire de Pétersbourg. C’était sa chose et c’est lui appelait ses premiers élèves «à devenir de véritables artistes à la suite de leurs études au conservatoire ». Bien des noms brillants ont été associés depuis à l’histoire de cet établissement. Tchaïkovski, Prokofiev et Chostakovitch ont figuré au nombre de ses élèves. Les noms d’autres diplômés sont largement connus aujourd »hui. Ce sont les chefs d’orchestre Iouri Temirkhanov et Valery Gergiev et la cantatrice Elena Obraztsova. Elle a fait une brillante carrière de rayonnement internatiomnal mais se souvient toujours avec reconnaissance son alma mater.

« J’y ai passé les plus belles années de ma vie qui étaient aussi les plus chargées. Je me consacrais entièrement aux études. Les autres filles allaient danser, liaient des romans mais pas moi. Tous m’appelaient la religieuse et je l’étais réellement parce que la musique et le chant étaient ma religion ».

Le Conservatoire de Pétersbourg a dès le début donné un ton particulier aux rapports entre les élèves et les professeurs. Il se créait selon le modèle des conservatoires européens et ses professeurs étaient de préférence des étrangers. Pourtant, les contacts entre les « maîtres » et les « apprentis » étaient tout ce qu’il y avait de plus russe. C’était l’ouverture d’esprit, la dimension humaine et les horaires de classes faits sur mesure. Les professeurs et les élèves se rencontraient en ville, allaient ensemble aux concerts, étaient invités aux fêtes familiales. C’était somme toute normal pour le professeur de musique russe. Le pianiste Miroslav Koultychev, diplômé de fraîche date du Conservatoire de Saint-Pétersbiourg fait justement ressortir cette particularité.

« Qu’est-ce qui distingue la classe dans le conservatoire russe si on fait abstraction de la géographie. C’est une mentalité qui fait qu’elle se transforme en famille et que le professeur se sent chargé d’une grande mission morale et éthique ».

Les commémorations du 150e anniversaire du Conservatoire de Saint-Pétersbourg s’étaleront sur toute la saison à partir du gala concert du 19 septembre. Elles se dérouleront sous les auscpices de l’UNESCO et avec une large participation internationale. Il s’agit non seulement d’une série de concerts donnés par les célèbres diplômés et les meilleurs étudiants mais encore du spectacle d’opéra « Le songe féerique dans la forêt » monté en commun par le Conservatoire de Saint-Pétersbourg et celui de Milan et de l’exposition historique « La famille impériale et la société musicale russe » qui est déjà ouverte et se rendra bientôt à Nice. C’est dans ses locaux que se dérouleront prochainement « La semaine internationale des conservatoires » et le Congrès de l’Association européenne des conservatoires. Au moins 300 recteurs des grandes écoles de musique étrangères ont l’intention de féliciter la plus ancienne des écoles russes de musique à l’occasion de son 150e anniversaire.

 

 

Théâtre des Nations : la saison des jeunes et Robert Lapage

Le théâtre des nations de Moscou promet dans la nouvelle saison plusieurs premières retentissantes dont le spectacle du metteur en scène canadien Robert Lepage.

Il sera servi pour la bonne bouche dans cette nouvelle saison qui se veut être celle des jeunes. Le directeur artistique du théâtre Evgueni Mironov, un éminent comédien russe, y va de son commentaire :

« Une de nos priorités consiste à cultiver puis à soutenir les jeunes de talent. C’est le cas de Nikita Grichpoun qui a débuté chez nous dans « Une allumette suédoise», le spectacle de rayonnement international qui connaît un grand succès depuis 5 ans. Il monte actuellement une opérette d’Isaac Dounaevski ».

C’est par ce spectacle qui s’intitule « Les fiancés » et est la premièere opérette soviétgique, que s’ouvre la nouvelle saison. Nous avons ainsi confirmé notre renommée de plateforme expérimentale qui permet selon Nikita Grichpoun de s’en donner à coeur joie.

« C’est une vraie folie qu’aucun autre théâtre ne peut accepter... Les musiciens courent dans tous les sens sur la scène. Je leur ai dit dès le début : vous devez courir avec votre contrebasse au lieu de rester cloués sur place. Il n’ont pas compris tout de suite, puis m’ont regardé d’une drôle de façon et se sont finalement mis à courir. Ils courent maintenant avec un sourire ».

Nous avons programmé plusieurs premières dont à « La ménagerie en verre » de Tennessy Williams avec la grande actrice Marina Neelova que nous avons invitée du théâtre Sovremennik. Viendra ensuite « La mégère apprivoisée » avec notre vedette Tchoulpan Khamatova.

Les tournées et les festivals se bousculent dans la nouvelle saison du Théâtre des nations qui organise le forum théâtral de jeunesse « Territoire », le festival de l’art européeen « NET » et j’en passe. Les artistes sont également invités à Lodz en Pologne, à Salonique en Grèce et à Venise en Italie où ils vont jouer Caligula dans les décors naturels.

Evgueni Mironov refuse obstinément de dévoiler ce que va metrre en scène le canadien Robert Lepage.

« Nous avons mené de longues négociations, les titres de pièeces changeaient mais finalement les répétitions commencent en novembre au Québec, Lepage est un grand metteur en scèene de rayonnement internationa et un vrai chouchou du public de Moscou. Son calendrier est programmé à une dizaine d ’années en avance et je n’espérait pas qu’il trouverait un trou dans ses horaires pour se consacrer à nous ».

Evgueni Mironov a fait comprendre que Lepage avait l’intention de réaliser un monospectacle dans lequel Mironov deviendrait naturellement le comédien unique. Mais cela ne signifie pas pour aurant que Lepage ne condescende un jour à d’autres comédiens russes qui rêvent de travailler avec lui. Il a fait cette promesse et tout le monde espère qu’il iendra sa parole.

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