La Culture et les Arts 04.10.2012

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La Culture et les Arts 04.10.2012 - Sputnik Afrique
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Au sommaire : -Faire du cinéma aux frais de l'Etat -Evgueni Grishkovets : « Sans papier la

Au sommaire : 

-Faire du cinéma aux frais de l'Etat

-Evgueni Grishkovets : « Sans papier la vie perd de sa saveur »

-Trois récords du monde du yacht « Scorpius »

Faire du cinéma aux frais de l'Etat

L’état contribuera en 2012 au financement des 27 films sélectionnés par le Conseil d’experts du ministère de la culture.

Le Conseil d’experts qui se compose essentiellement de producteurs et de réalisateurs a dû examiner 138 demandes avant de faire son choix. Le réalisateur Alexeï Outchitel qui en fait partie, a parlé à notre radio des modalités de son travail.

« Tout commence par la lecture du scénario et s’il plaît aux membres du Conseil, ils procèdent au vote. Les voix exprimées sont ensuite comptées pour déterminer les meilleurs. C’est donc simple, claire et transparent ».

Les demandes sont signées et les experts savent à qui ils ont affaire. Mieux encore, le fait d’être un maître chevronné ne signifie pas que la demande sera acceptée. C’est ansi qu’un refus a été opposé à l’éminent réalisateur Sergueï Soloviev qui a proposé son projet « Ivan Tourguénev. La métaphysique de l’amour ». Par contre, on a donné suite à la demande de la réalisatrice débutante Olga Kaptour qui a proposé une adaptation du roman « La classe de correction » qui traite des enfants à problèmes.

Le principe de rotation, souvent implicite, dans l’octroi de subsides n’exite pas non plus. C’est ainsi que le tandem fait du réalisateur Fedortchenko et de l’écrivain Ossokine qui s’est signalé il a deux ans par le film « Les bruants » reçoit la subside pour la deuxuième fois. En 2001, le conseil d’experts a approuvé leur demande pour le film « Les épouses célestes des Mari de la plaine » qui est déjà fin prêt et sortira bientôt à l’écran. Une subside a également été attribuée au projet « Les anges et la révolution ». C’est en ces termes que l’écrivain Denis Ossokine a parlé à notre radio du sujet de ce film :

« C’est l’image de la Russie du début des anées 1920 repensée par nous un siècle plus tard. C’est assez éclectique mais il y aura le sujet central qui servira de ciment ».

Dmitri Svetozarov, réalisateur bien connu de Saint-Pétersbourg et auteur de la série télévisée populaire « Les flics » a avoué à la Voix de la Russie avoir proposé plusieurs années durant son projet aux chaines de télévision et studios et chaque fois se voyait opposer un refus. Et voilà qu’il demande pour la première fois une subside d’État et l’obtient tout de suite! Le titre de son futur film est tout ce qu’il y a de plus féerique à savoir « La fille des neiges », mais son sujet est très réaliste.

C’est l’adaptation d’une nouvelle de l’écrivain saint-pétersboirgois de talent Arkadi Tigaï qui raconte une histoire d’amour d’un homme âgé pour une jouvencelle. Mais cette histoire n’a rien de « Lolita » c’est plutôt «Macbeth » à l’envers car c’est la femme qui, volontairement ou involontairement, fait dérailler la carrière et la vie d’un homme...

Quel est le montant de la subside pour les films sélectionnés par le conseil d’experts? Il s’agit d’environ 1 million de dollars. Ce sera le budget du film pour les uns ou une partie des frais pour les autres. De toute façon, ce financement est toujours le bienvenu.

 

Evgueni Grishkovets : « Sans papier la vie perd de sa saveur »

Le nouveau spectacle mis en scène par le dramaturge russe Evgueniy Grishkovets s’intitule « Les adieux au papier ». C’est depuis plus de dix ans que Grishkovets épate le public par ses monospectacles. Par ailleurs, il fait ses pièces exclusivement à sa mesure et ses monologues sont souvent nourris par son expérience personnelle.

C’est ausi le cas de ses « Adieux au papier », la parabole qu’il a présentée le 1er octobre à Moscou. Elle a pour fond ce qui qu’il glané dans la vie quotidienne d’où disparaît le papier qui a toujours été le symbole de la culture et du progrès. L’habitude d’écrire les lettres se perd parce que les gens préfèrent se servir de leur ordinateur et de les poster par e-mail. Les enfants ignorent l’écriture de leurs parents et les amoureux – celles de leurs bien aimées. Mais cela n’étonne plus personne puisqu’il y a les téléphones portables et internet. Et après? Evgueni Grishkovets nous fait part de ses réflexions à ce sujet:

« Si quelqu’un veut préserver son mode de vie, par exemple, continuer à utiliser le papier ou se passer de téléphone, de télé et d’internet, il lui faudra insister là dessus et il se retrouvera finalement en marge de la vie normale. Loin de moi est l’idée de partir en guerre contre cet état des choses, je veux seulement faire sentir à l’homme que la vie perd de sa saveur si les choses familières et belles viennent à disparaître ».

Toutes les spectacles mis en scène par Grishkovets ont ceci de particulier que chaque spectateur peu « s’essayer » aux situations décrites dans « Les adieux au papier ». Voici, à titre d’exemple, l’histoire de la maternité.

« J’ai à la maison la note que j’ai écrite il y a 17 à ma femme qui était à la maternité et venait d’accoucher de notre fille. L’écriture est farfelue et il y a en plus une faute d'orthographe mais quand je prends maintenant ce bout de papier, je revis la situation et surtout je me revois en ce moment. Si j’ai fait une faute d’orthographe, c’est parce que je me faisais terriblement du souci... A la naissance de mon fils sept ans plus tard, j’ai envoyé un sms qui ne s’est pas conservé naturellement pas plus que le portable qui a servi à l’envoyer et celui sur lequel il a été reçu. Et même s’il s’était conservé, cela ne porterait pas à conséquence. Pas d’écriture, pas de document, pas de témoignage. Le message ne pouvait se conserver que sur le papier ».

En écrivant sa pièce, Grishkovets avait fait selon ses proeres aveux une étude approfondie de tous les supports depuis les manuscrits sur écorce de bouleau de la Russie ancienne jusqu’aux machines à taper en passant par l’invention du papier et des livres... A propos, c’est Marc Twain qui était le premier écrivain à utiliser une machine à taper. La dernière fabrique de machines à taper a fermé l’année dernièer en Inde.

Les livres traditionnels s’effacent devant leurs analogues électroniques, les journaux – devant les sites internet et les cartes de crédit se substituent aux billets d’argent. Les humains sont en train d’évoluer eux aussi mais personne ne sait dans quel sens! En fait, personne n’a encore vécu dans cette réalité nouvelle et les générations actuelles auront seulement à la découvrir.

 

Trois récords du monde du yacht « Scorpius »

Le périple polaire sous voile à bord du yacht « Scorpius » vient de prendre fin et ses participants ont regagné son point de départ à savoir la ville de Quaquertoq au sud-ouest du Groenland. C’est pour la première fois au monde qu’un voilier a contourné le Pôle Nord en traversant tous les fuseaux horaires en seulement 60 jours!

Les marins du « Scorpius » qui ont bouclé le cercle autour de l’Aractique ont établi trois records du monde à la fois. Le record de vitesse de navigation autour de l’Aractique, le record du temps de séjour d’un voilier sous les hautes latitudes et celui de deux tours du monde autour des pôles de la planète en un an. Dans son interview à la Voix de la Russie le capitaine du yacht Sergueï Nizovtsev a souligné que l’équipage avait obtenu les résultats qui défient les fantaisies les plus folles des écrivains de science-fiction.

« Nous sommes l’unique yacht qui a fait le tour du monde avec ses 24 fuseaux horaires en moins de deux mois. Nous avons battu en quelque sorte le record les personnages du roman de Jules Verne « Le tour du monde en 80 jours ». De nos jours ce sont les trimarans qui peuvent réaliser cette performance. Ils font entre 20 et 30 noeuds et volent plus vite que le vent. Nous ne pouvons pas nous comparer à eux mais n’avons pas moins établi un record dans la classe des monocoques ».

L’équipage a eu le courage de contourner le Pôle Nord le plus près possible de ce point géographique en empruntant le couloir aux environs de 78-82º de latitude nord entre le Spitzberg et l’Archpel Arctique canadien. Avant lui, seuls les convois accmpagnés de brise-glaces pouvaient emprunter cette route. Les autres classes de navires, à plus forte raison les voiliers, ne se décidaient pas à monter si haut vers le Nord. D’ailleurs, l’équipage avait déjà l’expérience du tour de l’Antarctide, quand le voilier a atteint le premier au monde le 74e parallèle de latitude sud en mer de Ross. Les hardis navigateurs (4 russes et 3 ukrainiens) ont parcouru depuis le départ du tour du monde en septembre 2011 plus de 90 mille km à travers tous les océans et mers polaires de la Terre. Selon le capitaine, ce n’étaient pas les situations extrêmes qui manquaient.

« Le tempêtes violentes en Antarctique de l’Est avec les vagues culminant à 30 m et les vents jusqu’à 65 noeuds. Un lieu vraiment sauvage avec pas un seul navire rencontré en 90 jours de navigation même sur l’écran du radar. C’est aussi inexploré que la Lune : pas de cartes, rien que quelques données éparses. Ce n’était pas facile non plus dans l’Arctique au voisiange des îles de Novosibisk où nous étions pris dans les glaces épaisses de 2 m. Nous sommes restés deux jours complètement déboussolés mais tout a fini par s’arranger. Le vent s’est levé, a chassé les glaces et nous avons pu avancer ».

Que l’équipage ait pu réaliser son projet audacieux relève d’un miracle, estime l’explorateur polaire russe et directeur du musée d’Arctique et d’Antartique Victor Boyarski.

« Les expéditions semblables ont pour mission de faire le tour de l’Arctique en une seule saison sans se faire coincer par les glaces. C’est devenu faisable compte tenu de la fonte de la banquise. J’ai du respect pour tous les yachts, mais cette région n’est pas du tout faite pour eux ».

Les membres de l’expédition polaire ont réalisé un certain nombre de recherches pour tester le système de positionnement par satellite GLONASS sous les hautes latitudes et étudier la biologie marine. Selon le capitaine, les rencontres avec les habitants des pôles : les pinguins, les baleines et les ours blancs agrémentaient la vie des marins. Nous avons surtout gardé le souveniur d’un ours nageur, - raconte Sergueï Nizovtsev.

« Nous l’avons rencontré à 300 milles marins de la terre la plus proche. La banquise avait sans doute fondu et il n’a pas eu le temps de gagner la terre ferme. Il a vu le canot et s’est dirigé dans notre direction. Nous avions envie de le prendre à bord mais avons continué comprenant qu’il allait nous dévorer tous. Nous nous disions par acquit de conscience que les ours étaient capables par parcourir des centaines de milles marins à la nage et surtout connaissaient leur destination finale ».

Le tour du monde à bord du « Scorpius » devait iniatialement prendre deux ans mais les marins sont arrivés en avance et songent maintenant aux voyages à entreprendre en 2013. Entre-temps, le voilier se dirige vers Gibraltar pour gagner un mois plus tard le port de Sébastopol sur la mer Noire.

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