La lutte pour la survie des bisons dans le Caucase est engagée

© Photo : RIA NovostiLa lutte pour la survie des bisons dans le Caucase est engagée
La lutte pour la survie des bisons dans le Caucase est engagée - Sputnik Afrique
S'abonner
18 taureaux sauvages sont arrivés dans les réserves naturelles du Caucase en provenance de Russie centrale pour augmenter la population des animaux de cette espèce. Un programme spécial a été développé à cet effet par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et les Stations thermales du Caucase du Nord. Il a pour objectif de restaurer la population de bisons en Russie méridionale.

La réduction de la population de bisons, le plus gros mammifère terrestre en Europe, amène les écologistes à se consacrer de nouveau à leur élevage. Les dernières populations sauvages de cette espèce ont été exterminées au début du 20ème siècle. Le bison a été inscrit sur le Livre rouge de la Russie et on peut le rencontrer uniquement dans des réserves naturelles. Dans les années 1990, la population mondiale des taureaux sauvages atteignait à peine 1 500 spécimens, dont un tiers vivait en Russie. Aujourd'hui, à cause des braconniers, il ne reste plus que 200 bisons dans le pays. Ces animaux sont élevés dans la réserve naturelle d’Oka (région de Riazan) avant d'être envoyés dans le Caucase du Nord, explique le directeur de la réserve Iouri Markine.

« Nous sommes en train d’effectuer une sélections génétique des meilleures espèces dans notre réserve. Et avec les meilleures espèces, nous formons de petits groupes d’animaux que nous laissons partir en liberté dans des régions présélectionnées, où nous avons la certitude que les bisons pourront survivre ».

Le programme conjoint du WWF et des Stations thermales du Caucase permettra d’augmenter la population des bisons dans deux réserves naturelles du Caucase, celle de Teberdinski et celle de l’Ossétie du Nord. La population de bisons dans les deux réserves est en baisse actuellement, note le directeur adjoint de la réserve naturelle Teberdinski Jamal Tekeev. Selon lui, les bisons sont arrivés ici en 1969 et ils sont à la base de la population de taureaux sauvages qui y vit actuellement.

« A ce jour, notre réserve compte 13 espèces, alors que dans les années 1970-1980, nous en avions plus de 70. La cause principale de cette diminution est la consanguinité, qui fait que les animaux ne se reproduisent pas ou laissent une progéniture en mauvaise santé. C’est pour améliorer le fonds génétique que nous avons pris la décision de faire venir de nouveaux bisons ».

Huit bisons « d’élite » vont améliorer la race à la réserve Teberdinski, et dix autres ont été envoyés dans la réserve Tseyski en Ossétie du Nord. Tous les nouveaux arrivants sont en quarantaine pour un mois et passent également par une période d’adaptation et d’acclimatation en semi-captivité. Il s’agit d’un terrain entouré d’une enceinte d'une superficie d'environ 5 hectares. Ils seront remis en liberté d’ici 30 jours et rejoindront alors le groupe de taureaux sauvages vivant en liberté.

Une population naturelle est créée dans les forêts de la partie européenne de la Russie depuis 1996 avec l’aide du bureau allemand du WWF. Actuellement ces animaux sont en nombre suffisant pour que leur population puisse augmenter et se développer toute seule. Cette lutte pour la protection de la population de bisons dans le Caucase est une sorte de restauration de la justice historique. Il y a très longtemps, des populations importantes de taureaux sauvages habitaient dans la zone des monts du Caucase du Nord. Avec le temps, les hommes les ont chassés pour développer l'agriculture. Le temps est venu de corriger ces erreurs du passé. T

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала