Des heurts qui ont opposé vendredi partisans et adversaires du président égyptien Mohamed Morsi sur la place Tahrir au Caire ont fait plus de 40 blessés, a annoncé aux journalistes un porte-parole du ministère égyptien de la Santé.
Les affrontements dans le centre de la capitale se poursuivent, les manifestants des deux camps se jettent des pierres. Il s'agit des violences les plus graves depuis l'élection de M.Morsi au poste de chef de l'Etat.
A l'appel des Frères musulmans dont est issu le président Morsi, des centaines de personnes ont manifesté contre l'acquittement, mercredi dernier, de figures de l'ancien régime, accusées d'avoir envoyé des hommes de main à dos de chameau pour attaquer les manifestants place Tahrir pendant la révolte qui a provoqué la chute de Hosni Moubarak, début 2011.
Les libéraux anti-Morsi expriment par contre leur mécontentement par la politique du président qui n'a pas tenu, selon eux, ses promesses électorales d'améliorer la situation en Egypte dès les premiers cent jours de sa présidence.
Dans une tentative de calmer les esprits, Mohamed Morsi a promis vendredi que les anciens responsables de l'ère Moubarak récemment acquittés après avoir été accusés d'être impliqués dans des violences pendant la révolte en février 2011 seraient de nouveau jugés.
"Nous ne pouvons ignorer ceux qui ont commis des crimes contre la nation", a-t-il déclaré dans une mosquée à Alexandrie.
"Ils auront affaire à la justice et au système judiciaire", a-t-il ajouté dans ce discours rapporté par l'agence MENA.
