Nobel de la paix à l'UE: une "plaisanterie tardive" (eurodéputé)

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La décision du Comité Nobel norvégien d'attribuer le prix Nobel de la paix 2012 à l'Union européenne ressemble à une "plaisanterie tardive", a estimé vendredi le Britannique Martin Callanan, leader du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) au Parlement européen.

La décision du Comité Nobel norvégien d'attribuer le prix Nobel de la paix 2012 à l'Union européenne ressemble à une "plaisanterie tardive", a estimé vendredi le Britannique Martin Callanan, leader du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) au Parlement européen.

"Il y a vingt ans, une telle récompense aurait paru servile, mais toutefois plus justifiée, alors qu'aujourd'hui, elle est bel et bien déplacée", a déclaré M.Callanan, cité sur le site du groupe parlementaire ECR.

Et d'ajouter avec sarcasme que c'était sans doute une récompense pour la paix et l'harmonie dans les rues d'Athènes et de Madrid.

"Le prix Nobel de la paix a déjà été déprécié autrefois suite à son attribution au président américain nouvellement élu Barack Obama. Décorant aujourd'hui l'Union européenne, le Comité Nobel ne fait que compromettre l'excellent travail effectué par les détenteurs mérités de ce prix", a conclu le député avec amertume.

Le prix Nobel de la paix 2012 a été décerné vendredi à l'Union européenne pour ses efforts appelés à unir l'Europe et à la muer "d'un continent de guerre vers un continent de paix". Or, ce Nobel est effectivement attribué sur fond de désunion des Etats européens, dont la solidarité est actuellement mise à rude épreuve.

La décision du Comité Nobel s'est aussi attiré des critiques virulentes de la part du célèbre eurosceptique Nigel Farage, chef du Parti de l'Indépendance du Royaume-Uni (UKIP).

"Il ne faut pas être particulièrement perspicace pour constater que le projet de monnaie européenne unique a provoqué un acharnement et la division au sein de la société européenne. L'Espagne est au bord de la faillite. Le peuple ne mange pas à sa faim en Grèce, il ne passe pas une semaine sans de nouvelles manifestations de protestation dans les capitales européennes contre la "troïka" (Commission Européenne - Banque centrale européenne -Fonds monétaire international)", lit-on dans la déclaration de M.Farage, publiée sur le site de l'UKIP.

L'UKIP prône l'indépendance du Royaume-Uni vis-à-vis de Bruxelles et souhaite que le pays quitte l'Union Européenne actuellement empêtrée dans la crise de la zone euro.

 

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