Deux bataillons de chars sont venus renforcer les troupes turques déployées à la frontière syrienne, ont rapporté vendredi matin les médias locaux.
Près de 60 chars sont arrivés dans les régions frontalières. A l'heure actuelle, au moins 250 blindés ainsi que des obusiers d'une portée de 40 km se trouvent dans ce secteur, selon le quotidien Hürriyet. Les autorités turques ont décidé de dépêcher des renforts à la frontière après que le parlement du pays a délivré au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan un mandat annuel pour des opérations transfrontalières de l'armée, notamment en Syrie, le 3 octobre dernier.
Par ailleurs, la Turquie a envoyé quinze chasseurs F-16 supplémentaires à la base aérienne de Diyarbakir, qui compte désormais 55 avions, selon le journal. Les avions déployés à Diyarbakir effectuent généralement des frappes contre les bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) en Irak du Nord, mais ils peuvent également frapper la Syrie, d'après le quotidien.
Ces mesures font suite à la chute d'un obus de mortier tiré le 3 octobre depuis le territoire syrien, qui a tué cinq civils et en a blessé onze autres à Akçakale dans la province de Şanliurfa (sud-est de la Turquie). Les militaires turcs ont riposté en pilonnant la région frontalière syrienne d'Idlib. Il s'agit du plus grade incident entre Damas et Ankara depuis la destruction d'un avion de reconnaissance turc par la DCA syrienne en juin dernier. Des incidents similaires se sont produits à la frontière syro-turque les jours suivants.
