L'attribution du prix Nobel de la paix à l'Union européenne vise à apporter un soutien politique à l'UE qui traverse une période difficile de son histoire, estime Alexeï Pouchkov, président de la commission des affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe).
Le prix Nobel de la paix 2012 a été décerné vendredi à l'Union européenne pour ses efforts appelés à unir l'Europe et à la muer "d'un continent de guerre vers un continent de paix".
"En effet, tout récemment encore, l'Union européenne offrait l'exemple d'une unification des Etats sur des principes de paix et de coopération. Or, aujourd'hui, l'UE ne semble plus un lauréat convaincant", a déclaré M. Pouchkov aux journalistes.
Selon lui, ces trois dernières années, des tendances racistes et xénophobes se sont intensifiées en Europe pour atteindre leur point culminant avec le massacre d'environ 80 jeunes Norvégiens par le fanatique radical Anders Breivik. Les partis nationalistes intensifient leurs activités sur le continent, les Européens voient leurs droits sociaux bafoués et les autorités Baltes prodiguent des louanges aux complices des criminels de guerre nazis.
"Voici pourquoi l'attribution de ce prix à l'Union européenne suscite, à mon avis, des interrogations", a indiqué M. Pouchkov.
Il estime qu'un prix récompensant les efforts en matière de défense de la paix doit être décerné à des personnalités publiques ayant fait preuve de courage ou accompli des actions exceptionnelles lors du règlement de grands problèmes internationaux.
L'attribution d'un prix de la paix à une organisation n'est logique que si cette dernière a obtenu des résultats concrets dans tel ou tel domaine, a conclu le député.
