6 pays se sont formés après la désagrégation de la République fédérative socialiste de Yougoslavie. Cependant, la formation de ces Etats n'a pas mis fin aux contradictions balkaniques. Les contradictions principales sont essentiellement concentrées en Bosnie-Herzégovine. L'organisation territoriale de la Bosnie-Herzégovine est consacrée par l'Accord de Dayton, en vertu duquel le pays se compose d'une République Serbe et de la Fédération Croato-musulmane.
La République Serbe est économiquement et politiquement plus réussie que sa voisine. Le politologue serbe et rédacteur en chef du portail Frontal.rs Danijel Simic raconte que l'idée de l'indépendance de la République Serbe est très populaire :
« Si le référendum avait lieu demain, plus de 99 % voteraient pour. L'idée de l'indépendance et de l'union avec la Serbie sous une certaine forme, est vivante ».
En même temps les violations de l'accord, dont on parlera sûrement si la République Serbe se sépare de la Bosnie-Herzégovine, n'étonneront personne parce que ce document est déjà passablement défiguré, explique Danijel Simic :
« L'Accord de Dayton peut entrer dans l'histoire comme l'acte juridique le plus violé, avant tout par les hauts représentants. Ils pouvaient remplacer les représentants de la République serbe élus et changer la Constitution. Sous la pression des hauts représentants plus de 55 prérogatives de l'Etat ont été annulées ».
En même temps il faut compter avec l'idée de diviser le Kosovo et d'attribuer sa partie nord (peuplée par les Serbes) à la Serbie. Enfin il faut se rappeler que Tomislav Nikolic, président en exercice de Serbie, avait déclaré lorsqu'il était vice-président du parti radical serbe, que la plupart des habitants de la Serbie, du Monténégro et de la République Serbe voulaient vivre dans un même Etat et « il n'est pas possible d'arrêter ce processus ». /L