Le président Vladimir Poutine a déclaré dans une interview à la chaîne de télévision russe NTV qu'il jugeait "correcte" la décision d'un tribunal moscovite de condamner à deux ans de prison trois membres du groupe punk Pussy Riot.
"En fait, il est correct qu'elles aient été arrêtées comme il est correct que le tribunal ait pris une telle décision. Car il ne faut pas saper les fondements de la morale et des mœurs et détruire le pays. Que nous restera-t-il alors?", a annoncé le dirigeant russe.
Selon ce dernier, les punkettes étaient conscientes de leurs actes.
"Ma première réaction a été de demander aux fidèles de les pardonner, j'ai cru que l'affaire allait s'arrêter là", a indiqué le président.
Mais l'affaire a été médiatisée, puis menée au tribunal, a-t-il souligné.
"Je n'y suis pour rien. Elles ont obtenu ce qu'elles voulaient", a expliqué M.Poutine avant d'ajouter que les jeunes femmes avaient politisé exprès cette affaire.
"Selon l'expertise, tout ce qui concerne le président a été ajouté après, alors qu'elles n'avaient scandé rien de pareil dans la cathédrale", a fait savoir M.Poutine, avant d'ajouter que si c'était le cas, le but des punkettes était d'attirer l'attention et de se défendre - faire passer leur acte de hooliganisme pour une protestation.
Le 17 août dernier, un tribunal de Moscou a condamné trois des cinq membres du groupe Pussy Riot - Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova - à deux ans de prison pour avoir improvisé une "prière punk" dans la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou, haut lieu du culte orthodoxe russe. L'affaire a suscité un fort retentissement international.