La région des Grands Lacs au seuil d’une nouvelle grande guerre

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Un conflit militaro-politique surgit, semble-t-il, à nouveau dans la région des Grands Lacs. La région a déjà été à la fin du siècle passé théâtre d’un conflit militaro-politique et interethnique sérieux.

Un conflit militaro-politique surgit, semble-t-il, à nouveau dans la région des Grands Lacs. La région a déjà été à la fin du siècle passé théâtre d’un conflit militaro-politique et interethnique sérieux. La République démocratique du Congo (à l’époque – le Zaïre), le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda en ont été les principaux acteurs, écrit Alexeï Grigoriev. Huit autres pays d’Afrique du Sud et de l’Est ont été entraînés dans le conflit et de ce fait, il est entré dans l’histoire du continent comme la « première guerre mondiale » en Afrique. La communauté mondiale et africaine a été contrainte de déployer les efforts inimaginables pour régler les rapports entre les principaux initiateurs du conflit. Or, le conflit menaçant l’ensemble de la région des Grands Lacs a explosé à nouveau il y a deux ans. Maintenant deux pays : la République démocratique du Congo d’une superficie de plus de 2,3 millions de kilomètres carrés et de 80 millions d’habitants et le Rwanda (26 mille kilomètres carrés et 11 millions d’habitants) n’ayant pas de ressources mais très belliqueux jouent aujourd’hui le rôle principal dans le conflit. Ces deux pays n’ont pas réussi à construire les rapports de bon voisinage. Qui plus est, les provinces orientales de la République démocratique du Congo voisines du Rwanda sont constamment bouleversées par toutes sortes de mouvements de mutins auxquels est mêlé le Rwanda d’une manière ou d’une autre. Selon la plupart des experts, le Rwanda est forte parce les Etats-Unis se dressent derrière elle et l’allié éternel de la République démocratique du Congo : la France n’a pas réussi à l’aider à stabiliser la situation.

Cependant, les détachements des combattants banyamulenge soutenus de Congolais tutsis d'origine rwandaise et armés jusqu’aux dents par le Rwanda ont avancé en 1997 vers Kinshasa ayant contraint le président maréchal Mobutu d’abandonner la capitale. Ils ont même entrepris une tentative de s’emparer du pouvoir au Zaïre. Or, ils ont été contraints de quitter Kinshasa après les affrontements acharnés avec la garde zaïroise. Ainsi, la Rwanda avait alors les projets sérieux. En ce qui concerne le groupe M23 évoqué par le docteur LEY-NGARDIGAL Djimadoum, il aggrave jusqu’à présent la situation dans la province du Nord Kivu. Le groupe formé le 23 mars 2009 a réuni plusieurs mille commandos d’autres formations semi-militaires pour protéger les communautés tutsies et participer aux présidentielles en 2011 en présentant sa candidature, a déclaré Dr. Stanislas Baléké, porte-parole politique du M23. Le Rwanda n’a pas laissé échapper la possibilité ayant envoyé dans la province 4 mille soldats pour protéger, comme a dit le président rwandais Paul Kagamé, les habitants locaux. Or, Kinshasa a exigé le retrait des troupes rwandaises. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a organisé le 27 septembre dans le cadre de l’Assemblée générale de l’ONU à New York un entretien de Paul Kagamé avec le président congolais Josephe Kabila. Les parties se sont entendues à cet entretien à huis clos de retirer les troupes rwandaises de la République démocratique du Congo. Ce qui est reproduit sur la photographie où Ban Ki-Moon joint les mains des présidents rwandais Paul Kagamé et congolais Joseph Kabila en signe de réconciliation. Le leader rwandais s’est montré souple, les grands pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, alliés du Rwanda, l’ayant menacé de suspendre le concours financier. Il a été convenu de convoquer une conférence internationale sur le problème des Grands Lacs. Les dé lais ne sont pas précisés et de ce fait, le groupe M23 se sent sûr de ses forces et entend occuper Goma, capitale du Nord Kivu. Tout porte à croire que la menace d’un grand conflit dans la région s’accentuera en prévision de la conférence.

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