Quels que soient les résultats des élections législatives en Géorgie, ils ne pourront se répercuter radicalement sur les relations russo-géorgiennes, a affirmé mardi le sénateur russe Viktor Ozerov.
"Quelle que soit la personne qui arrivera au pouvoir en Géorgie, cela ne changera pas radicalement les relations entre Moscou et Tbilissi", a déclaré devant les journalistes M.Ozerov, président de la commission pour la Défense et la Sécurité au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement).
Et d'expliquer que l'amélioration des relations avec la Russie exigeait de la Géorgie qu'elle reconnaisse l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
"Mais celui qui le reconnaîtrait en Géorgie d'aujourd'hui deviendrait un cadavre politique", a estimé le parlementaire.
Selon M.Ozerov, il faut qu'au moins une génération change en Géorgie, pour que la population et les hommes politiques "se rendent compte de nouvelles réalités et changent d'approche de l'indépendance des républiques évoquées".
Dans le même temps, le sénateur a constaté que la victoire de l'opposition aux législatives en Géorgie montre que la politique du président Mikhaïl Saakachvili est de plus en plus rejetée non seulement à l'étranger, mais aussi à l'intérieur du pays.
"Aussi le parti alternatif insistant sur la nécessité d'améliorer les relations avec la Russie remporte-t-il les élections. Cela prouve que la population de la Géorgie souhaite un changement de pouvoir dans le pays", a conclu le sénateur russe.
Suite au décompte de 25% des bulletins, le bloc électoral "Rêve géorgien"du milliardaire Bidzina Ivanichvili mène les élections législatives avec 53,19% des scrutins exprimés à la proportionnelle. Le parti "Mouvement national uni" du président Mikhaïl Saakachvili recueille 41,51% des suffrages exprimés.
Au scrutin uninominal majoritaire, le bloc d'Ivanichvili mène dans 30 circonscriptions, contre 27 pour le "Mouvement national uni".
