Les avocats des trois membres du groupe Pussy Riot ont nui à leurs clientes et devraient être démis de leurs fonctions en raison de leur incompétence, a estimé Andreï Makarov, juriste et vice-président du Comité de la Douma pour le budget et les impôts.
Ekaterina Samoutsevitch, une membre du groupe punk condamnée à deux ans de prison pour hooliganisme, a récusé lundi ses avocats lors du procès en appel, argumentant sa décision par des "divergences de positions sur l'affaire".
"Il n'y a rien d'extraordinaire dans la décision d'Ekaterina Samoutsevitch d'user son droit", a indiqué M.Makarov à RIA Novosti précisant que la décision d'être défendu par un avocat ou de renoncer à la défense revenait à l'accusé.
Le responsable a en outre précisé que la défense n'avait aucune raison de commenter la décision de son client.
"C'est une profession. Tu défends un individu. Et c'est bien précisé dans le Code de déontologie des avocats", a-t-il expliqué soulignant l'incompétence des avocats.
"Lorsque j'apprends que l'un des avocats a tenu un reportage à travers Twitter depuis la salle d'audience, je n'arrive pas à comprendre comment cela a pu se passer", a poursuivi M.Makariv.
"A mon avis, c'est un motif convaincant pour le priver de son statut d'avocat", a-t-il conclu.
Le 17 août dernier, un tribunal de Moscou a condamné trois des cinq membres du groupe Pussy Riot - Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova - à deux ans de prison pour avoir improvisé une "prière punk" dans la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou, haut lieu du culte orthodoxe russe. L'affaire a suscité un fort retentissement international.
