En 2018, des millions de supporters auront la possibilité non seulement de suivre les meilleurs footballeurs du monde, mais aussi d'élargir considérablement leurs connaissances de la géographie de la Russie. En effet, il leur faudra couvrir des milliers de kilomètres de l'Ouest à l'Est, de Kaliningrad à Iekaterinbourg (Oural), et du Nord au Sud, de Saint-Pétersbourg, sur la mer Baltique jusqu'à Sotchi, au bord de la mer Noire.
Les spécialistes de la Fédération Internationale des Associations de Football (FIFA) ont tâché d'étendre le tournoi sur la plus grande étendue du territoire russe comme le remarque le commentateur sportif Artiom Lokalov :
« Je pense qu'en raison de cela, il a été décidé que le championnat du monde ne se passerait pas à Krasnodar. Comme nous le savons, une des villes, qui accueillera le championnat sera Sotchi, qui est située aussi dans la région de Krasnodar. Dans le comité d'organisation, ils ont dû décider que dans une seule région, deux villes, ce serait trop. Pour la même raison, je pense, qu'ils ont renoncé à Iaroslavl. Cette ville est trop proche de Moscou. Et ils ont préféré Saransk ».
Certes, la géographie n’était pas le facteur décisif du choix. Mais les membres de la FIFA ont visité toutes les villes-candidates pour vérifier que la tenue des matches du championnat serait confortable pour les footballeurs, les supporters, et les habitants, indique l'expert de football Andreï Malosolov :
« La FIFA est une organisation très scrupuleuse. On y respecte l'esprit et le règlement à la lettre. Certes, le choix a été fait à partir de l'état des infrastructures, celles qui existent aujourd'hui et qui existeront à l'avenir. Les échangeurs, le développement des services, etc ».
Le droit d’inaugurer le championnat, ainsi que d’accueillir le match final appartiendra au stade moscovite Loujniki. C'est un des plus grands stades de football du monde, un stade cinq étoiles. Il a été construit en 1956. Depuis ce temps-là, il a été reconstruit plusieurs fois. Pour le championnat de 2018, il sera à nouveau rénové.
Le deuxième stade dans la capitale qui aura l’honneur d'accueillir le championnat du monde est l'arène du Spartak dans la région de Touchino, dans le Nord-Ouest de la capitale. Actuellement le stade se trouve en rénovation, mais dès l'hiver 2014, il recevra ses premiers spectateurs.
Conformément aux exigences de la FIFA, seront également construit des stades à Saint-Pétersbourg, à Saransk, à Kazan et Sotchi. Pratiquement toutes les villes, excepté, peut-être, Moscou, Saint-Pétersbourg et Sotchi, en dehors des ouvrages sportifs, devront construire de nouveaux hôtels, des restaurants, des échangeurs routiers.
Par contre, le programme de loisirs pour les spectateurs entre les matches n’est pas du tout un problème. Dans la liste du patrimoine historique de l’UNESCO, figurent presque toutes les villes et elles possèdent des curiosités mondialement connues. Moscou et Saint-Pétersbourg sont connues à l'étranger, mais le Kremlin de Nijni Novrogod du début du 16ème siècle ou le bunker de Staline à Samara seront une vraie découverte pour la plupart des visiteurs. Chaque ville préparera pour le championnat un programme culturel spécial pour les footballeurs et les supporters comme l'ont promis les organisateurs.
La Russie a reçu le droit d'accueillir le Mondial de football d'après les résultats du vote du comité exécutif de la FIFA en décembre de 2010. Dans cette lutte, elle a évincé l'Angleterre, l'Espagne et le Portugal, ainsi que la Hollande et la Belgique. Au tournoi prendront part 32 sélections nationales. La sélection de Russie y figurera sans nul doute, puisqu’elle sera le pays d’accueil. /L
