Les chefs de diplomatie de l'Egypte, de la Turquie et de l'Iran, membres du "quartet islamique" sur la Syrie, se sont réunis pour la deuxième fois sans leur homologue saoudien Saoud al Fayçal, a annoncé vendredi Amr Rochdi, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Cette rencontre ministérielle s'est déroulée en marge de la 67e session de l'Assemblée générale de l'Onu à New York. Le groupe de contact "quartet islamique" sur la Syrie, qui regroupe l'Arabie saoudite, l'Egypte, l'Iran et la Turquie, a été créé à l'initiative du président égyptien Mohammed Morsi pour rechercher des solutions à la crise syrienne et soutenir la mission du nouvel émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi.
Il y a toutefois de sérieuses divergences au sein du "quartet islamique" concernant le conflit syrien, surtout entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Les Iraniens, contrairement aux Egyptiens, aux Turcs et aux Saoudiens, soutiennent le président syrien Bachar el-Assad, membre de la communauté alaouite, une branche du chiisme. L'Arabie saoudite insiste sur le départ immédiat d'Assad et soutient l'opposition syrienne.
Aussi, les analystes ne pensent-ils pas que les membres du "quartet" parviennent à se mettre d'accord sur les moyens de mettre un terme à la crise syrienne.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place. Les affrontements entre rebelles et troupes gouvernementales ont déjà fait, selon l'Onu, plus de 20.000 morts et quelque 250.000 réfugiés. Pour sa part Damas ne fait état que de quelque 8.000 morts et déclare que le pays est en proie à des bandes armées et financées depuis l'étranger.