La Russie a des difficultés à garantir le respect des droits de l'homme, tout comme d'autres pays, mais elle est prête à en discuter avec ses partenaires, a déclaré mardi soir le président russe Vladimir Poutine à l'issue d'une rencontre avec le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker.
"La Russie, tout comme n'importe quel pays, a des problèmes (en matière de respect des droits de l'homme-ndlr.). Nous en parlons ouvertement avec nos partenaires, y compris avec M.Juncker", a indiqué M.Poutine lors d'une conférence de presse.
Prié de commenter la situation en matière du respect des droits de l'homme en Russie et les critiques émises à ce sujet par des organisations internationales, M.Poutine a rappelé que ces organisations critiquaient également les pays européens. "J'ai déjà cité plusieurs exemples. Il suffit de voir les déclarations portant sur certains pays membres de l'Union européenne, notamment sur leur système pénitentiaire. Nous voyons ce qui s'y passe, il y a aussi beaucoup de problèmes. Notre pays en a aussi", a-t-il déclaré.
"Mais je suis toujours hostile aux tentatives de mettre l'accent uniquement sur la Russie, il existe des problèmes universels", a ajouté le président.
Le chef de l'Etat russe a rappelé que ces derniers temps, des manifestations de grande envergure contre le film "Innocence des musulmans" se déroulent dans de nombreux pays. "Je n'ai pas entendu dire que quelqu'un ait été puni. Il y a toujours des contradictions entre les situations dans lesquelles les droits de l'homme sont naturellement limités par un certain cadre culturel, historique et traditionnel et celles où ils doivent être respectés sans aucune restriction", a conclu M.Poutine.
