Certains croient que le déplacement des reliques au Liban est le premier signe de ce que les chrétiens syriens sont prêts à quitter le territoire sur lequel ils habitent depuis des millénaires. Le prêtre du couvent de Saint Eloi, le père Pavel, a appelé ces craintes mal fondées dans l’entretien avec le correspondant de La Voix de la Russie.
« Les reliques sont amenées au Liban pour un certain temps, pour que les pèlerins n’ayant pas pu venir cette année en Syrie à cause des événements que l’on connait, puissent adorer la Sainte Martyre Thècle, dit le père Pavel. Elles reviendront à Maalula le mois prochain. Les chrétiens syriens habitent depuis la nuit des temps sur ces territoires. Grâce à eux, en plusieurs cas, le monde a connu le christianisme. Quel que soit le sort de leur patrie, les chrétiens de Syrie ne l’ont jamais quittée et ne le feront pas ».
Le prêtre du couvent de Saint Eloi, le père Pavel, remarque :
« Les événements en Syrie continuent à influencer le climat politique, économique, culturel et religieux dans les pays voisins. Y compris au Liban, où ces jours-ci s’est passée la prière annuelle à la mémoire de Sainte Thècle. Dans toutes les églises, au cours des derniers jours de septembre, les paroissiens se rappellent son image, incarnant l'esprit de la liberté, les valeurs chrétiennes et le sacrifice au nom de la foi ».
L'arrivée des reliques de Sainte Thècle au Liban est devenue une fête pour les chrétiens du Liban et de nombreux pèlerins. Et c’est très symbolique, pendant ces jours sombres pour la région, Sainte Thècle aide les gens à retrouver de nouveau la consolation et l'espoir. /L