Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a critiqué lundi les élections législatives qui se sont déroulées dimanche dernier en Biélorussie, qualifiant le pays de "dernière dictature au cœur de l'Europe".
"Il est évident que l'objectif de légitimer le régime de Loukachenko à l'aide d'élections a échoué. A la lumière des violations les plus grossières lors de ces législatives, tout le monde voit ce que représente la Biélorussie d'aujourd'hui: la dernière dictature au cœur de l'Europe", lit-on dans la déclaration de M.Westerwelle dont RIA Novosti a obtenu copie.
Selon le ministre allemand, les partenaires européens de l'Allemagne poursuivront, voire renforceront leurs efforts visant à obtenir la libération des prisonniers politiques en Biélorussie, "le renforcement de la société civile dans ce pays et l'isolement de Loukachenko et de son régime".
Les observateurs de la Communauté des Etats indépendants (CEI) ont déclaré auparavant que les élections législatives en Biélorussie s'étaient déroulées en stricte conformité avec la législation du pays, son code électoral et sa Constitution, qu'elles avaient été ouvertes, libres et démocratiques.
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a au contraire estimé que ces élections n'avaient été ni libres ni démocratiques.
Le 23 septembre, les Biélorusses se sont rendus aux urnes pour élire les députés de l'Assemblée nationale (chambre basse). A la suite du scrutin organisé selon le système majoritaire, 109 députés des 110 circonscriptions ont été élus.
Le taux de participation dans l'ensemble du pays a atteint 74,3%. Le taux de participation le plus élevé a été constaté dans la région de Vitebsk (80%). A Minsk, la capitale, la participation s'est chiffrée à 60%.
