Chypre doit réfléchir à sa présence au sein de la zone euro si ses créanciers de l'UE, de la BCE et du FMI posent des conditions trop dures en contrepartie de leur soutien financier, a estimé vendredi Andros Kyprianou, secrétaire général du Parti progressiste des travailleurs (AKEL, au pouvoir).
"Si la "troïka" insiste sur des mesures trop douloureuses, devons-nous nous entêter en déclarant que nous ne quitterons pas la zone euro car cela compte beaucoup pour nous?", s'est demandé M.Kyprianou dans une interview publiée sur le site 24h.com.cy.
"Je ne veux pas anticiper sur nos actes, mais je souligne que l'on doit étudier très sérieusement toutes ces questions si l'on tient effectivement à servir les intérêts du peuple chypriote", a-t-il ajouté.
Et de rappeler que le Parti AKEL était sceptique quant à l'adhésion de Chypre à l'Union européenne et à la zone euro.
Chypre a adhéré à l'UE en 2004 et à la zone euro en 2008.
Pour le moment, aucun officiel chypriote n'a commenté ces propos de M.Kyprianou.
Le président chypriote Dimitris Christofias se prépare à des négociations avec la "troïka" (Banque centrale européenne-Commission Européenne-Fonds monétaire international)
sur le montant et les termes du soutien financier. Chypre, dont le secteur bancaire a beaucoup souffert de la restructuration de la dette grecque, espère parvenir à un accord de principe avec ses bailleurs de fonds internationaux sur un plan de sauvetage d'ici un mois à un mois et demi.