La vidéo, tournée avec une caméra cachée dans la prison n° 8 à Tbilissi, montre deux agents sévissant sur un prisonnier, le passant à tabac et le violant ensuite avec des bâtons. La ministre géorgienne de l’Administration pénitentiaire a démissionné. Mikhaïl Saakachvili a prôné une tolérance zéro envers les auteurs de ces crimes :
« Ce qui s’est passé est un acte abominable contre la dignité de l’Homme et ses droits, toutes les personnes impliquées dans ces crimes et les ayant admis, méritent une tolérance zéro. La police a arrêté la plupart de ceux qui perpétraient ces horreurs. Ils passeront de longues années en prison, les autres seront également jugés ».
Les gens sont intimidés, a raconté à La Voix de la Russie le président du Fond de l’union des peuples russe et géorgien Nikolaï Khomériki. D’après lui, la police a toujours sévèrement persécuté les opposants, et à la veille des élections, on vit un vrai arbitraire dans le pays. D’autant que beaucoup de détenus sont des opposants :
« La Géorgie est pratiquement la première en Europe pour le nombre de prisonniers pour mille habitants. Nous devons être reconnaissants à ceux qui ont réussi à tourner cette vidéo, diffusée par une chaîne d’opposition géorgienne. M. Saakachvili cherche à faire la lumière sur cette affaire et dit ne rien savoir. Mais c’est une supercherie, tout ce qui se passe en Géorgie, notamment dans les prisons, tout cela se fait avec sa complaisance ».
Le ministère de l’Intérieur de Géorgie prétend que ce qui s’est passé était une provocation montée par l’opposition. Cette version est sans fondement cela est prouvé par les récentes démarches de la direction du pays, en est persuadé le responsable du centre « Russie-Géorgie : dialogue d’experts » Nikolaï Silaïev :
« 15 officiers du système pénitentiaire ont été arrêtés. Avec la démission de la ministre de l’Administration pénitentiaire cela peut être évalué comme une confirmation de l’authenticité de l’information publiée ».
Les représentants de l’opposition géorgienne préviennent que des manifestations pacifiques se poursuivraient dans les jours qui viennent à travers le pays. Nous sommes à moins de deux semaines des élections législatives en Géorgie. /L