Le Japon doit "mettre immédiatement fin à l'occupation des îles Ryukyu et proclamer leur indépendance", lit-on mardi dans une déclaration de l'Institut chinois d'études politiques.
"Les îles Diaoyu ne font pas partie de l'archipel des Ryukyu de la même manière que ce dernier n'appartient pas au Japon. L'occupation des îles Ryukyu par le Japon ne repose sur aucune base juridique et elle est complétement illégale. Tokyo doit respecter inconditionnellement les termes des déclarations du Caire, les accords de Potsdam et d'autres lois internationales, et mettre immédiatement fin à l'occupation armée et au gouvernement colonial aux Ryukyu", ont déclaré les politologues avant d'exprimer leur soutien "à la lutte du peuple autochtone pour l'indépendance".
Bordé à l'ouest par la mer de Chine orientale et à l'est par la mer des Philippines, l'archipel des Ryukyu, dont la principale île est Okinawa, se prolonge sur 1.200 kilomètres entre les îles Kyushu au nord et Taïwan au sud. Cet archipel a été longtemps un Etat indépendant, appelé Royaume des Ryukyu, mais en 1879, il a été annexé par le Japon pour devenir la préfecture du département d'Okinawa. Les Senkaku/Diaoyu, îles controversées au cœur du litige entre Tokyo et Pékin, font formellement partie de cette même préfecture.
Le 10 septembre dernier, Tokyo a pris la décision de racheter trois îles contestées en Mer de Chine orientale à leurs propriétaires privés, provoquant une vague de protestations en Chine. Qualifiant cette transaction de "violation de sa souveraineté territoriale", Pékin a sommé Tokyo d'annuler immédiatement l'achat pour éviter des "conséquences graves" et a envoyé des patrouilleurs vers l'archipel des Senkaku.
Les protestations du Pékin ont été soutenues par des milliers de Chinois qui ont pris part à de violentes manifestations antijaponaises à travers tout le pays.
