De plus, l’opposition elle-même est en panne de programme intelligible et de leaders charismatiques, estime Alexandre Tsipko, directeur de recherche à l’Institut d’études économiques et politiques.
Ce sont en réalité des personnages falots comme la bizarroïde madame Tchirikova ou Oudaltsov qui se fait passer pour un « révolutionnaire russe ». Navalny a l’étoffe d’un intellectuel mais on sent que c’est une fine mouche. C’est ce qui vient tout de suite à l’esprit quand on regarde ces leaders à la manque. Mais il y aussi une raison autrement grave. Il ne fait plus de doute pour personne que le mouvement de protestation de ce type pointé contre une seule personne porte un caractère spontané à plus d’un titre. Il n’a aucun programme plus au moins cohérents et intelligible. Cela relève de l’épatage ou du désir d’exprimer son désaccord avec le pouvoir.
Il est emblématique que les leaders et les représentants de nombreux mouvements libéraux aient brillé par leur absence. On ne saurait même pas parler d’une scission puisque l’opposition est tout simplement en manque d’idées qui feraient son union.