L’AIEA est préoccupée par le manque de transparence du programme nucléaire iranien

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L’Iran doit autoriser l’accès aux sites que l’AIEA voudrait inspecter. Cette exigence présentée à Téhéran est fixée dans la résolution du Conseil des gouverneurs de l’organisation. Proposée par la Russie et la Chine, la résolution a été adoptée jeudi à Vienne. Les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne sont les coauteurs du texte.

L’AIEA a confirmé sa profonde préoccupation concernant la réalisation du programme nucléaire iranien. Cependant la résolution ne trace pas de ligne rouge. Elle avertit tout simplement que Téhéran doit coopérer sincèrement avec l’AIEA et surmonter les divergences sur une base mutuellement acceptable.

Cinq membres permanents du CS de l’ONU et l’Allemagne mènent les négociations sur le problème nucléaire iranien au nom de toute la communauté internationale. Et le fait qu’ils ont réussi à élaborer une position commune est incontestablement un pas en avant, estime Ajdar Kourtov de l’Institut russe des analyses stratégiques.

« L’AIEA a l’intérêt à ce que des problèmes complexes soit résolus à la table de négociation et non par la force. Et c’est cela qui est le plus important dans la décision prise. Bien sûr, l’Iran devra réfléchir sur ce qui est en train de se passer parce qu’on ne peut pas continuer à faire semblant qu’on peut négocier uniquement négocier ».

Il faut chercher des moyens non militaires pour régler le problème nucléaire iranien. C’est ce qu’a déclaré vendredi le vice-premier ministre israélien Dan Meridor. Il s’est dit opposé à l’intention du chef du gouvernement Benyamin Netanyahou d’effectuer des frappes sur les sites nucléaires iraniens sans l’accord des Etats-Unis. Les divergences au sein du gouvernement israélien se sont accentuées après que le président Obama se soit exprimé pour la poursuite des pourparlers avec Téhéran en excluant de fait toute possibilité d’ultimatum prôné par Benyamin Netanyahou. Quelle position sera adoptée par les dirigeants israéliens après la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA ? L’opinion de Dmitri Mar’yassis du département des études d’Israël et des communautés juives, des appréciations et des analyses de l’Institut russe des études orientales :

« La décision de l’AIEA sera positive à condition qu’elle soit mise rigoureusement en œuvre et que l’Iran change sa position. Dans ce cas-là Israël renoncera certainement à ses projets de résoudre ce problème par des moyens militaires. Israël se rend parfaitement compte que si ce problème est quand-même résolu par la voie militaire, ce sera une opération lourde et sanglante. Tant pour Israël que pour l’Iran et peut-être pour les pays voisins. Ce sera une opération qui risquera de transformer un conflit local en une vraie guerre ».

Pour éviter un conflit armé, l’AIEA a exigé de l’Iran de clarifier les questions concernant les recherches éventuelles sur le volet militaire du programme. L’Iran s’est vu proposer, en guise du premier geste de bonne volonté, d’autoriser les inspecteurs de l’AIEA de visiter le complexe militaire de Parchin. Téhéran n’a pas encore donné sa réponse. /L

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