Belgrade rejette à nouveau l'indépendance du Kosovo

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La Serbie n'accepte pas l'indépendance du Kosovo, qu'elle soit contrôlée ou non, a déclaré lundi le premier ministre serbe Ivica Dacic à l'occasion de la levée de la supervision internationale sur l'indépendance kosovare.

La Serbie n'accepte pas l'indépendance du Kosovo, qu'elle soit contrôlée ou non, a déclaré lundi le premier ministre serbe Ivica Dacic à l'occasion de la levée de la supervision internationale sur l'indépendance kosovare.

"La question du Kosovo ne sera pas réglée tant que la Serbie n'y donnera pas son consentement", a déclaré M. Dacic aux journalistes à Belgrade.

Il a souligné que pour résoudre ce problème extrêmement sensible, il fallait poursuivre le dialogue avec la province séparatiste.

"Cela signifie la nécessité de parvenir à un compromis acceptable pour les deux parties", a indiqué le premier ministre.

Le directeur du Bureau gouvernemental serbe pour le Kosovo-Métochie Aleksandar Vulin estime pour sa part que "l'indépendance contrôlée ou non contrôlée" ne signifie pour les Kosovars serbes que "la recrudescence de la violence et de l'arbitraire, l'absence de sécurité patrimoniale et juridique, l'impossibilité de se déplacer librement et la violation des droits de l'Homme".

Le responsable serbe a rappelé qu'en plaçant l'indépendance du Kosovo sous sa supervision, la communauté internationale avait promis de rétablir la justice, d'aider les personnes chassées par la force à regagner leurs foyers, de leur restituer les biens pillés et d'élucider le sort des disparus. Or, aucune de ces promesses n'a été tenue.

"C'est pour cela que nous appelons la communauté internationale à ne pas réduire sa présence et à empêcher tout acte de violence impuni à l'encontre des Serbes", a déclaré M. Vulin.

Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo, soutenues par les Etats-Unis et certains pays membres de l'Union européenne, ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe. L'indépendance de cette région séparatiste a été placée sous surveillance européenne. Les dirigeants du Groupe d'orientation sur le Kosovo (International Steering Group, ISG), qui réunit 25 pays ayant reconnu cette république autoproclamée, vont lever lundi la supervision internationale sur la souveraineté de cette province que la Serbie considère toujours comme faisant partie de son territoire national.

 

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