Le système de santé est essentiellement financé par le biais des compagnies d'assurance privées dont les polices sont bénévolement souscrites par les travailleurs ou les employeurs. En théorie cela répond aux idéaux américains, mais en pratique, la médecine aux Etats-Unis est devenue extrêmement chère. Beaucoup ne peuvent pas se permettre de souscrire une assurance. 22 % des habitants des Etats-Unis âgés de 18 à 64 ans n'ont pas d'assurance maladie. Les représentants de cette tranche d'âge constituent plus de 80 % des Américains non assurés. Cela ne concerne pas seulement les couches démunies de la population. La moitié des personnes sans assurance vit au-dessous du niveau de la pauvreté. En 2010, un Américain moyen sur trois de moins de 65 ans n'a pas bénéficié d'assurance pendant un certain laps de temps.
Cependant même les titulaires d'une police d'assurance sont confrontés à de nombreuses restrictions d'accès aux services médicaux. Plus encore, le programme social Medicare en place aux Etats-Unis n'est pas universel, car il sépare les Américains en fonction de l'âge, des revenus et d'autres facteurs.
D'après le service de recherche Gallup vers 2011 la part des Américains en mesure de s'offrir une visite chez un médecin privé a diminué en trois ans de 82,5 % à 78,3 %. De plus, les patients aux Etats-Unis sont considérés comme une source de revenus confortables et non pas comme des personnes ayant besoin d'une assistance médicale. Le médecin est préoccupé par deux choses : recevoir davantage de patients et répondre le moins possible devant la loi.
D'après un rapport de la Fondation américaine de la Communauté, 9 millions de personnes adultes aptes au travail ou 57 % de chômeurs américains qui avaient été assurés par leur employeur ont été privés d'assurance en 2009-2011. 43 millions d'Américains adultes de moins de 65 ans ont confié qu'eux-mêmes ou leurs époux (épouses) ont été ces deux dernières années victimes de la perte de leur emploi, souvent aggravée par la perte de l'assurance médicale, si bien que les familles doivent consentir des dépenses financières colossales ou sont confrontées à la faillite en cas de maladie grave ou d'accident.
Les Américains au chômage ont de grandes difficultés pour trouver des services médicaux accessibles : seuls 25 % des personnes ayant perdu leur assurance maladie suite à leur licenciement ou à la perte de leur emploi ont réussi à trouver une autre source d'assurance médicale. 19 millions d'Américains demandeurs d'emploi ne peuvent pas souscrire d'assurance.
D'après un sondage, quelque 52 millions d'Américains adultes (en règle générale, aux revenus moyens ou bas) n'ont pas été assurés pendant une certaine période en 2010, contre 38 millions en 2001. 75 millions d'Américains, 60 % plus qu'il y a neuf ans, n'ont bénéficié d'aucune assistance médicale au cours de l'année dernière, ont dû annuler leurs visites chez le médecin, n'ont pas pu acheter les médicaments prescrits ou ont renoncé à un examen médical. 73 millions ont des problèmes pour régler les prestations médicales : 29 millions ont dépensé toutes leurs économies pour payer un examen ou un traitement médical; 17 millions ont contracté des dettes, 22 millions ne peuvent pas assumer les frais indispensales (nourriture et loyer) et 4 millions ont fait faillite à cause des dettes médicales.
D'après l'Institut urbain de Washington 5 millions d'enfants américains n'ont pas d'assurance médicale.
Les républicains ont violemment critiqué la réformes des démocrates, notant que la « médecine pout tous » préconisée tournera en croissance du déficit budgétaire et en suppression d'emplois. Le candidat républicain à la présidentielle, Mitt Romney, a déjà promis d'annuler la réforme car son coût est de quelque 900 milliards de dollars.
26 Etats ont intenté un procès contre le gouvernement fédéral en accusant l'administration d'ingérence dans la vie privée des citoyens. Les opposants d'Obama insistent sur la fait que l'Etat n'a pas le droit d'imposer l'achat de tel ou tel service. Par conséquent, la tentative faite pour accorder l'accès à la médecine à 50 millions d'Américains peut échouer . tg