La Russie est prête à poursuivre la réduction de ses armes stratégiques offensives si les autres pays respectent certaines conditions, a déclaré vendredi à Moscou le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov lors d'une conférence sur la non-prolifération.
"La Russie est prête à avancer sur la voie de réduction vérifiable et irréversible des armes nucléaires conformément à l'article 6 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Nous sommes persuadés qu'il faut prendre de telles mesures par étapes, dans l'espoir d'effectuer un désarmement universel et complet", a indiqué M.Riabkov.
Toutefois, il faut "préserver la stabilité stratégique, respecter les principes de la sécurité égale pour tous et respecter certaines conditions", a-t-il ajouté. Tous les pays disposant de l'arme nucléaire doivent notamment poursuivre le désarmement, éviter de déployer des armes nucléaires dans l'espace, garantir le démantèlement irréversible de leurs armes nucléaires et renoncer à l'idée de créer un bouclier antimissile unilatéral, selon M.Riabkov.
L'administration américaine a annoncé à maintes reprises son intention d'œuvrer pour une réduction ultérieure des armements de tous les types. La Russie et les Etats-Unis ont signé le troisième Traité de réduction des armes stratégiques offensives (START) le 8 avril 2010 à Prague. Entré en vigueur le 5 février 2011 pour une période de 10 ans, le Traité START prévoit un maximum de 1.550 ogives nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport au niveau établi par le Traité de désarmement nucléaire conclu le 24 mai 2002 à Moscou.
En application du traité, la Russie et les Etats-Unis ont échangé des données sur les quantités des armes stratégiques offensives et sur les coordonnées des silos de lancement des missiles balistiques intercontinentaux. Les deux pays mettent à jour ces informations le 1er mars et le 1er septembre de chaque année.