Les propos tenus mercredi par le président égyptien Mohamed Morsi qui a appelé son homologue syrien Bachar el-Assad à partir au plus vite constituent une "ingérence flagrante" dans les affaires intérieures du pays, a déclaré jeudi le ministère syrien des Affaires étrangères.
"Les commentaires de M.Morsi constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Syrie et une attaque évidente contre le droit du peuple syrien à choisir son propre avenir, sans ingérence étrangère", lit-on dans la déclaration.
Intervenant mercredi au Caire devant les ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe, le chef de l'Etat égyptien a pressé le président syrien de tirer les leçons de l'histoire récente et de quitter le pouvoir tant qu'il n'était pas trop tard.
"Le temps du changement est arrivé (…).Je veux dire au régime syrien qu'il y a encore une chance d'arrêter l'effusion de sang (…). Ne prenez pas la bonne décision au mauvais moment", a exhorté M.Morsi.
Selon Damas, ces propos du président égyptien visent à alimenter la violence en Syrie.
"Ce n'est pas différent des autres gouvernements qui soutiennent les groupes terroristes armés avec de l'argent et des armes", note le ministère.
La Syrie traverse depuis mars 2011 une crise politique aigüe qui a fait, selon l'Onu, près de 17.000 morts. Les autorités syriennes font état de 8.000 victimes et arguent que le pays est en proie à des terroristes armés financés par l'étranger.