La reconnaissance de l'indépendance du Kosovo doit constituer une condition sine qua non de l'adhésion de la Serbie à l'Union européenne, a déclaré mardi le président du Parlement européen Martin Schulz à l'issue d'un entretien à Bruxelles avec le premier ministre serbe Ivica Dacic.
"Nous devons garantir la paix. La reconnaissance mutuelle de Belgrade et de Pristina doit constituer la condition de leur adhésion à l'UE", a indiqué M.Schulz devant les journalistes.
M.Schulz est le premier officiel européen à ouvertement insister sur la nécessité de la reconnaissance réciproque de la Serbie et du Kosovo au cours du processus d'adhésion à l'UE.
Selon le président du Parlement européen, "il s'agit d'un problème intérieur pour l'Union européenne car certains de ses membres ne reconnaissent toujours pas le Kosovo, alors l'Union, en tant que telle, demande à la Serbie de reconnaître le Kosovo".
Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a également souligné lors d'une rencontre avec le chef du gouvernement serbe que Belgrade devrait reconnaître le Kosovo s'il voulait obtenir le lancement de ses négociations d'adhésion avec l'UE.
Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo, soutenues par les Etats-Unis et certains pays membres de l'Union européenne, ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province que Belgrade considère toujours comme la sienne. L'indépendance du Kosovo a été reconnue à ce jour par quelque 90 pays du monde.