La présence de la langue et culture russes doit être plus marquée à l’étranger, tel est le thème de la réunion des représentants de l’agence fédérale pour les affaires de la CEI, des compatriotes vivant à l’étranger et pour la coopération humanitaire internationale (Rossotroudnitchestvo) qui s’est ouverte le 3 septembre à Moscou. En prenant parole à cette réunion, le premier-ministre russe Dmitri Medvedev a appelé à rétablir la présence humanitaire russe à l’étranger qui avait été perdue après la chute de l’URSS. « Il est évident que notre présence humanitaire ne correspond pas à nos capacités et cède aux acteurs internationaux dans cette sphère », a noté le premier-ministre russe. Igor Chpynov, directeur du Centre russe de science et de culture en France, a fait part de son expérience.
« Je pense que Rossotroudnitchestvo et ses antennes à l’étranger peuvent faire beaucoup pour former l’image positive de Russie au monde. Nous avons organisé des événements importants et je voudrais remercier Svetlana Medvedeva pour sa participation à l’année croisée Russie-France de 2010 quand elle a présenté dans notre centre en langue française impeccable l’exposition des jeunes peintres de 80 régions de Russie. Cet événement ainsi que des autres dans le cadre de l’année croisée ont engendré les traditions amicales nouvelles qui ont été repris dans le cadre des années croisées avec l’Espagne, Allemagne et Italie. Une attention particulière revient au forum des recteurs des universités humanitaires russes et françaises et ce projet se poursuit. Dans son intervention Dmitri Medvedev a parlé de nos concurrents étrangers dans la sphère humanitaire. Malgré la crise, nos collègues étrangers sont mieux financés que nous. La part du financement destiné à l’étude de français à l’Alliance française se chiffre à 200 millions d’euros, le Tempus France qui s’occupe de l’éducation française à l’étranger est représenté dans 107 pays, y compris dans six villes russes les plus grandes. Ce système se base sur la francophonie qui est la force puissante de la civilisation française. On dit en France : « la culture fait accroître considérablement le poids réel de tout pays au monde ».
Nous possédons le potentiel comparable, poursuit Igor Chpynov, c’est la russophonie, appelée par Dmitri Medvedev « le monde russe global ». Il y a 300 millions de personnes au monde qui parlent le russe. Il existe en France « L’Union des russophones de France » qui réunit plus de 50 associations humanitaires, mail il n’existe pas d’organisme uni et Rossotroudnitchestvo pourrait le devenir. Nous avons créé à Paris l’institut de la langue russe où les études se font à 9 niveaux avec 1,5 étudiants et les enseignants hautement qualifiés. Mais il est temps d’accorder de nouveau aux cours de russe à l’étranger la marque Institut Pouchkine, ce qui est bien sérieux. Selon des experts, la Russie attire les jeunes, nous le voyons. Nous essayons de combler ces lacunes ayant édité deux livres qui expliquent pourquoi il faut apprendre le russe et faire les études en français en Russie. Mais c’est trop peu. Il faut établir le partenariat entre les grandes universités russes et les universités européennes . Notre agence pourrait se charger de cette tâche en réunissant les recherches et l’éducation pour le partenariat. Et il serait logique que notre agence s’occupe de la concertation des activités de toutes les fondations et organismes qui s’occupent des études de la langue russe à l’étranger.