Nous proposons à votre attention la rubrique « Gros plan sur l’Afrique ». Son auteur Alexei Grigoriev vous invite aujourd’hui à écouter son sujet « Le Mali au seuil d’une guerre d’envergure contre les islamistes » et pour terminer – un bref aperçu « L’Afrique : les échos de la semaine ».
Le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian a mentionné dans une interview accordée récemment à la journaliste de France-24 Roselyne Febvre parmi les priorités militaro-stratégiques de la France en plus de l’Afghanistan et de la Syrie, la situation au Mali et au Sahel.
La lasse politique et le commandement de l'armée malienne n'ont réussi qu'à l'issue de cinq mois après le coup d’Etat du 22 mars à atténuer les contradictions, à trouver le langage commun et à parvenir au consensus sur la composition du gouvernement d’unité nationale dirigé par le premier ministre Cheick Modibo Diarra. Or, le gouvernement n’a pas pour le moment consenti à introduire les forces de la CEDEAO dans le pays et, par conséquent, le mandat de l’ONU reste rus le papier. D’après les récentes informations, l’armée de Bamako a engagé les préparatifs aux opérations armées contre les groupes islamistes dans le Nord du pays en concentrant les forces à Kona, dans la région de Mopti. Des soldats maliens insistent: au nom de la « fierté nationale », ils veulent d'abord compter sur leurs propres forces pour chasser les jihadistes. Autrement dit, ils espèrent neutraliser l’adversaire dans le Nord sans recourir au concours militaire de la CEDEAO. C’est une tâche très compliquée voire irréalisable. Au fur et à mesure du marchandage dans le Sud du pays : qui et comment doit diriger le pays, les groupes islamistes dans le Nord : «Аl-Qaida au Maghreb islamique», (AQMI), Ansar Dine и le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ne restaient pas les mains croisées. D’après certaines données, leurs effectifs atteignent aujourd’hui 7-8 mille commandos armés aspirant à implanter la charia sur l’ensemble du territoire contrôlé. Ils entendent répandre la charia sur le Sud du Mali. En plus des Maliens, les forces intéressées à la balkanisation et à l’affaiblissement de l’Afrique, hostiles au développement indépendant du continent assument la responsabilité de la situation au Mali. Notre correspondant s’est entretenu par téléphone avec le panafricaniste Dr Ley-Ngardigal Djimadou, le secrétaire Général d’ACUS.