L'Iran a augmenté de plus de deux fois le nombre de centrifugeuses dans son usine souterraine d'enrichissement d'uranium à Fordo (150 km au sud de Téhéran), indique un rapport trimestriel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) consacré au programme nucléaire de Téhéran.
Le rapport précédent de l'Agence faisait état de six chapelets réunissant 1064 centrifugeuses dont 696 étaient en service. Selon le rapport actuel, Téhéran possède aujourd'hui 189 kg d'uranium enrichi contre 145 kg en mai dernier.
L'AIEA a également reconnu que les négociations menées cette année avec l'Iran "n'avaient pas donné de résultats concrets" et que les divergences entre les parties n'avaient pas été éliminées.
Le 24 août, Téhéran et l'AIEA ont tenu, après plus de deux mois d'interruption, un nouveau round de négociations à Vienne. La rencontre s'est déroulée à huis clos. L'agence était représentée par son expert en chef pour le dossier nucléaire iranien Herman Nakertz et son directeur général adjoint Rafael Grossi. La délégation iranienne était conduite par Ali Asghar Soltanieh, délégué permanent de la République islamique auprès de l'AIEA.
Les parties ont refusé de révéler les détails de cette rencontre. Cependant, selon les analystes iraniens, les négociations ont porté sur les "recherches éventuelles" de scientifiques iraniens dans le domaine nucléaire et sur la possibilité d'autoriser des inspecteurs de l'AIEA à visiter la base de Parchin et l'usine souterraine d'enrichissement d'uranium de Fordoo.
Les Etats-Unis et d'autres pays, dont Israël, reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.