Europe divisée sur l’avenir de l’atome : le nucléaire se déplace-t-il à l’Est ?

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Une rencontre spéciale des 75 participants à la Convention sur la sécurité nucléaire, signée après la catastrophe de Tchernobyl de 1986, se déroule à Vienne sous l’égide de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).

Au menu officiel figurent, naturellement, des problèmes d’une plus grande sûreté des centrales nucléaires à la lumière des enseignements de l’avarie à celle de Fukushima en mars 2011 au Japon. Mais en marge de la rencontre ont discute aussi activement la question touchant l’avenir de l’énergie nucléaire en Europe.

La catastrophe de Fukushima a ébranlé les plans de l’énergie atomique européenne au point de déplacer littéralement l’axe de son développement. De l’Ouest vers l’Est.

Avant la tragédie de Fukushima l’Europe ne faisait qu’entamer les plans d’accroissement de ses capacités nucléaires. Après cette catastrophe, à l’exception, peut-être, de la France, les principaux pays de l’UE se préparent à fermer leurs réacteurs nucléaires vers 2020-2025. C’est ce que font déjà l’Allemagne, la Suisse, l’Italie. Le dernier pays à avoir renoncé récemment au nucléaire est la Belgique.

L’Est de l’UE, au contraire, n’envisage rien de tel. La République Tchèque, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie ont l’intention de développer leur nucléaire civil. Pour certains pays le refus de l’atome peut tourner en une diète énergétique non prescrite ou en une pénurie d’énergie.

Dmitri Lutiaguine, analyste en chef de « Veles Capital » est persuadé que l’Europe reviendra tôt ou tard au nucléaire civil.

« Cette décision est dictée plutôt par les émotions après la catastrophe ayant frappé le Japon. Je pense qu’à l’avenir, au fur et à mesure du perfectionnement des systèmes de sécurité, des progrès de l’électronique, ce processus reprendra à l’ouest de l’Europe. Et des pays comme l’Allemagne vont plutôt renouer avec le nucléaire civil pour produire de l’électricité ».

Selon les données de l’AIEA, vers 2030 la production globale de l’énergie atomique va doubler et se déplacera à l’Est. Principalement grâce à des géants comme la Chine et l’Inde. La Russie n’entend non plus renoncer à ses plans dans la sphère du nucléaire : prochainement avec son assistance commencera la réalisation du projet d’une nouvelle centrale nucléaire au Bélarus. Mais c’est à Pékin qu’appartient la primauté dans ce domaine. La Chine planifie de construire 50 nouveaux réacteurs nucléaires d’ici à 2030. /L

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