La Russie et la Biélorussie lanceront un nouveau programme d'élimination des séquelles de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl d'ici 2013, a annoncé mardi à Pskov (près de 700 km au nord-ouest de Moscou) le secrétaire de l'Union Russie-Biélorussie Grigori Rapota.
"Nous avons déjà réalisé trois programmes, un autre programme sera prêt d'ici 2013", a indiqué M.Rapota lors de la 8e réunion conjointe des ministères des Situations d'urgence des deux pays.
Le nouveau programme portera sur la création de nouvelles méthodes de traitement médical des victimes de la catastrophe et le perfectionnement des méthodes existantes, ainsi que sur la réhabilitation des sols contaminés.
La centrale nucléaire de Tchernobyl, située sur la rive droite de Pripiat, à 15 km de la ville de Tchernobyl, dans la région de Kiev, a été le théâtre d'un grave accident nucléaire le 26 avril 1986. Le réacteur N°4 de la centrale a explosé, provoquant la contamination radioactive de 50.000 km² en Ukraine (12 régions), de presque 60.000 km² en Russie (19 régions) et de 46.500 km² en Biélorussie (23% de la superficie du pays).
La catastrophe de Tchernobyl a été classée au niveau 7, soit le plus élevé de l'échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (INES). Elle était considérée comme le plus grave accident nucléaire de l'histoire avant que la catastrophe survenue à la centrale japonaise de Fukushima suite à un puissant séisme et un tsunami le 11 mars 2011, soit aussi classée au même niveau de gravité.
Suite à l'accident de Tchernobyl, une zone de sécurité de 30 km a été mise en place autour de la centrale en 1986. Cette zone comprenait trois secteurs en fonction des taux de contamination: une "zone spéciale" de 5 km (la centrale elle-même), une "zone interdite" de 10 km autour de la centrale et une "zone d'exclusion" de 30 km. En 1989, les autorités soviétiques ont élargi la zone de sécurité en y ajoutant une "zone de relogement obligatoire" de 544 km² à l'ouest de la zone d'exclusion.