Crise de l’euro : est-ce qu’il y a vraiment un plan ?

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« Si j’ai un plan ? Mais j’en ai trois ! », s’exclamait l’un des personnages du dessins animés d’après le roman de Jules Verne Le Tour du monde en quatre-vingts jours. C’est ce qui vient à l’esprit aujourd’hui lorsqu’on apprend les dernières nouvelles concernant la crise de l’euro : les plans de la Commission européenne, de la BCE, du FMI… pour sauver la Grèce, le Portugal, l’Italie, l’Espagne… qui interviennent avec un peu trop de retard, peut-être ? Notre commentateur Piotr Iskendekov vous en parle.

L’Union européenne et la BCE ne sont apparemment pas au top de leur forme cette rentrée. La dernière idée de Mario Draghi consiste à établir un nouveau plafond des bénéfices pour les obligations émises par les Etats européens. Pour le moment, l’Union européenne conserve quand-même une marge de manœuvre même si elle devra éventuellement sacrifier non seulement la Grèce mais aussi le Portugal, a dit à La Voix de la Russie le professeur de l’Académie financière russe, Boris Roubtsov.

« Je suis plus optimiste en ce qui concerne l’Espagne que la Grèce ou le Portugal. La Grèce, on a déjà tout compris. Concernant le Portugal, l’UE sera apparemment en mesure de digérer sa sortie de la zone euro. D’autant plus que pour aider Lisbonne il y aura encore des forces. Mais quant à l’Espagne, l’Union européenne n’en aura pas plus assez surtout s’il y a des problèmes avec l’Italie qui surgissent en même temps. Si les événements prennent cette tournure qui est la pire de toutes, ce sera une catastrophe pour l’UE ».

Une autre voix se lève entre-temps dans le chœur de ceux qui marchandent sur le sauvetage de la zone euro : la Finlande. C’est elle qui payera le plus cher pour sauver l’euro. La répartition égalitaire des dettes portera un coup bien réel à l’économie finlandaise. Celle-ci a historiquement des liens étroits avec les pays extérieurs à la zone euro. Seulement un tiers d’exportations finlandaises part dans les pays de la zone. C’est moins que même chez la Grande-Bretagne. Il n’est dès lors pas étonnant d’entendre la vice-premier ministre et ministre des Finances de la Finlande, Jutta Urpilainen, déclarer que le pays n’allait pas « prendre le fardeau sans discuter au préalable le prix » que cela impliquait. Plus concrètement, la Finlande demande à l’UE d’assurer les injections financières faites par elle et destinées à sauver la Grèce et les banques espagnoles. Même l’Allemagne n’en est pas encore là.

Quoi d’autre encore oseront les personnages de cette tragédie intitulé La crise de l’euro ? Fort malheureusement, on le saura peut-être très prochainement. /L

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