La fermeture du détroit d’Ormuz, menace proférée constamment par l’Iran, est associée, en premier lieu, à un possible collapsus mondial de pétrole. Or pour nombre de monarchies du Golfe Persique c’est un risque de rester sans eau douce.
Lors de la première guerre du Golfe les troupes de Saddam Hussein (Irak) ont porté des frappes contre des usines de dessalage. A présent il y a le risque de voir la même chose en cas d’un conflit dans le détroit d’Ormuz. Pour cette raison les pays de la région étudient le projet d’un système unifié de canalisation, qui reliera les usines de dessalage et remplacera les canalisations nationales, si elles sont mises hors service.
La situation est encore plus grave dans le Sud et le Sud-est asiatique : là certains pays semblent prêts à livrer la bataille pour le contrôle des fleuves. Après trois guerres, l’Inde et le Pakistan sont au seuil d’un nouveau conflit pour les ressources aquatiques. Islamabad accuse Dehli de « terrorisme » pour avoir détourné des eaux de l’Inde limitrophe à des fins de construction d’une centrale hydraulique. Et donc, de tentative de priver le pays voisin d’eau pour l’irrigation et de miner son économie.
Par ailleurs, les projets de centrales hydrauliques de la Chine sur le Brahmapoutre et sur d’autres rivières dans le Tibet menacent de laisser sans eau des millions de paysans en Inde. L’expert de l’Université humanitaire de Moscou, Dmitri Mossiakov a remarqué dans son interview à La Voix de la Russie que le problème analogue se posait depuis longtemps devant le Laos, le Cambodge, le Vietnam et la Thaïlande. Ils connaissent le problème de pénurie d’eau à cause de la construction par la Chine des barrages pour la centrale hydraulique sur le Mékong.
« Des conflits à cause de l’eau potable dans ces régions, vu la croissance rapide de la population, de l’économie, de la consommation de l’eau, deviennent des facteurs très sérieux d’aggravation de la situation. Ici s’imposent, sans doute, des efforts internationaux importants dans le but d’élaborer un droit, régulant le partage et l’exploitation des ressources aquatiques ».
Et pourtant on ne doit pas oublier que le continent asiatique a démontré ces vingt ans une prospérité impressionnante, et est actuellement la région du monde la plus dynamique. Il est donc parfaitement à sa mesure de lever ce défi aussi à la sécurité et au bien-être des pays d’Asie.