Le mouvement letton "Pour les droits égaux" a recueilli mercredi soir 10.000 signatures certifiées par un notaire en faveur de l'octroi automatique de la citoyenneté lettone aux "non-citoyens" du pays, a annoncé à Riga Andreï Tolmatchev, représentant du mouvement.
"A l'heure actuelle, nous comptons 10.250 signatures. Nous comptons recueillir près d'un millier de signatures supplémentaires", a indiqué M.Tolmatchev.
Les défenseurs des droits des non-citoyens devaient collecter 10.000 signatures certifiées avant le 1er septembre pour que les autorités lancent une campagne élargie de collecte des signatures. Un référendum se tiendra dans le pays en cas de collecte de 150.000 signatures.
Le président letton s'est auparavant montré hostile à l'idée de la naturalisation automatique pour les non-citoyens. Selon lui, ce serait injuste par rapport aux non-citoyens ayant déjà subi la procédure formelle d'obtention de la citoyenneté.
Après la chute de l'URSS, de nombreux Soviétiques russophones qui résidaient en Lettonie se sont vu refuser le droit d'obtenir automatiquement la nationalité de ces pays. Afin de régulariser leur situation, les autorités leur ont attribué le statut de non-citoyens. A l'heure actuelle, ces personnes constituent environ 16% de la population lettone, soit quelque 319.000 personnes dont plus de 220.000 russophones.
Les droits des citoyens et des non-citoyens se distinguent sur près de 80 points. Les non-citoyens ne sont notamment pas autorisés à voter et à travailler dans la fonction publique. Pour obtenir la citoyenneté lettone, il faut notamment passer des examens de letton et d'histoire lettone.