Les affrontements entre les quartiers alaouites et sunnites de Tripoli (nord du Liban) se poursuivent malgré le cessez-le-feu conclu mercredi soir, a annoncé l'agence de presse libanaise Al-Wataniya.
Selon l'agence, deux obus tirés avec un lance-grenades ont explosé jeudi matin dans le quartier de Souk el-Kamch. L'autoroute reliant Tripoli à la frontière nord du Liban est surveillée par des tireurs d'élite.
La chaîne de télévision libanaise Al-Mayadine a fait savoir pour sa part que les échanges de tirs entre les quartiers de Bab el-Tebanneh (sunnites) et de Jabal Mohsen (alaouites) avaient duré toute la nuit, portant le bilan des victimes à 13 morts et environ 160 blessés.
D'après le quotidien libanais Daily Star, le cessez-le-feu intervenu la veille s'explique par le fait que les combattants de Bab el-Tebanneh ont épuisé leurs stocks de munitions et qu'ils attendaient le renouvellement de ces stocks.
Les violences qui se poursuivent en Syrie depuis près de seize mois se propagent peu à peu au Liban voisin. Divisés en deux camps, les responsables libanais accusent "certaines forces politiques" de vouloir impliquer le pays dans le conflit syrien.