Le chef de la diplomatie russe a insisté que les efforts du gouvernement syrien sont insuffisants pour désamorcer la crise. Ce qui est en train de se passer en Syrie met en évidence la nécessité pour les parties au conflit de se conformer à l’accord de Genève, est convaincu M. Lavrov. Cependant les efforts déployés au niveau diplomatique de conférer à cet accord le statut officiel sont freinés par les pays occidentaux, fait remarquer le ministre russe.
« A Genève l’Europe, les Etats-Unis, les pays arabes, la Turquie, la Russie, la Chine se sont mis d’accord d’exiger de toutes les parties au conflit syrien de prendre ce document comme base de règlement de la crise. Lorsque nous avons proposé au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution consistant en une phase qui proclame ce texte la base des pourparlers, nos collègues occidentaux ont dit que le document n’était plus actuel alors même qu’un peu plus d’un mois est passé après son adoption par consensus. Ce genre d’incapacité de trouver un accord est inquiétante ».
Selon Sergueï Lavrov, l’accord de Genève s’inscrit dans la prolongation du plan de règlement pacifique proposé par Kofi Annan. Mais pour l’appliquer en pratique, il faudra que le gouvernement syrien et tous les groupes d’opposition sans exception manifestent leur volonté politique. Pékin partage cette position de Moscou. Les mesures unilatérales contre la Syrie en violation des normes internationales, sont inadmissibles, a indiqué le ministre russe.
M. Lavrov a par ailleurs rappelé que les Etats-Unis avaient déclaré pouvoir éventuellement intervenir dans le conflit en Syrie. Dans ces conditions ce sont les Nations unies qui doivent insister sur leur rôle central qui devra servir de base à la sortie de la crise dans ce pays. Quant aux parties en conflit, le ministre russe les a appelées de tenir compte de la position prise par la communauté internationale. /L
