Des heurts entre sunnites et alaouites ont fait mardi 3 morts et près de 50 blessés dont 12 militaires libanais à Tripoli, dans le nord du Liban, rapportent les médias du pays.
Des échanges de tirs aux fusils d'assaut, lance-roquettes et lance-grenades opposant des habitants de deux quartiers voisins de Tripoli - la quartier de Djebel Mosen (alaouite) et celui de Bab al Tabbaneh (sunnite) - ont commencé dans la nuit de lundi à mardi. Interrompus le matin, les tirs ont repris de plus belle dans la journée.
Une trêve a été annoncée mardi soir grâce aux efforts des chefs religieux des deux communautés. Des unités de l'armée libanaise munies de blindés ont été déployées sur la ligne de contact entre les deux parties. Toutefois, les affrontements continuent à Tripoli, selon la chaîne libanaise New TV.
Les heurts opposant les sunnites libanais, qui soutiennent la rébellion syrienne (principalement sunnite), aux alaouites libanais, qui se prononcent pour le président Bachar el-Assad (lui-aussi alaouite), sont devenus plus fréquents à Tripoli depuis le début de la crise en Syrie voisine.
Le nord du Liban, dont Tripoli est le centre administratif, constitue le principal bastion des partisans libanais de l'opposition syrienne. Des armes et des munitions destinées à l'Armée syrienne libre (ASL), ainsi que des combattants qualifiés de "mercenaires-terroristes" par Damas, arrivent en Syrie en provenance de Tripoli. Des groupes armés tentent tous les jours de pénétrer en Syrie par la frontière nord-est du Liban.