Sept militaires, dont un officier, ont été blessés lors d'affrontements entre alaouites et sunnites dans la ville de Tripoli (nord du Liban), a annoncé mardi la chaîne libanaise New TV.
Des affrontements entre le quartier alaouite de Jabal Mohsen et le quartier sunnite voisin de Bab el-Tebanneh ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi, peu après minuit. Les habitants des deux quartiers rivaux ont utilisé des lance-grenades et des fusils d'assauts, tuant une personne et en blessant plus de 15 autres. Au petit matin, l'armée libanaise est parvenue à rétablir le calme dans la ville.
Selon New TV, les affrontements à Tripoli ont repris peu après. L'armée s'efforce de neutraliser les postes de tir et d'entamer des missions de patrouille. Cependant, plusieurs rues de la ville sont toujours dans le collimateur de tireurs d'élite.
La confrontation entre la communauté sunnite (qui soutient l'opposition syrienne) et la communauté alaouite (majoritairement pro-Assad) s'est intensifiée à Tripoli suite à la crise en Syrie.
Le nord du Liban, dont Tripoli est le centre administratif, constitue le principal bastion des partisans libanais de l'opposition syrienne. Cette ville est utilisée pour acheminer des armes et des munitions destinées aux combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) qualifiés de "mercenaires-terroristes" par Damas.
Le conflit, qui se poursuit en Syrie depuis mars 2011, a déjà fait 17.000 morts selon l'ONU. Les pays occidentaux et certains Etats arabes veulent obtenir la démission du président Assad, ce qui permettrait, selon eux, de mettre un terme aux violences. La Russie et la Chine estiment, quant à elles, qu'une intervention en Syrie ne ferait qu'exacerber le conflit.