La Finlande ne mise pas sur l’euro

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La Finlande doit affronter la chute de la zone euro suivie d’une forte crise monétaire armée de pied en cape, déclare le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, comme s’il s’agissait d’un fait accompli.

La Finlande est loin d’être le seul Etat qui préfère envisager les pires scénarios possibles avant même que le projet européen le plus ambitieux fasse faillite.

Le chef de la diplomatie finlandaise fait remarquer que la chute de la zone euro coûtera plus cher que les efforts déployés pour éviter l’éclatement de celle-ci. M. Tuomioja n’a pas précisé sur quelle stade se trouvaient les préparatifs en vue de cet éclatement en Finlande et quelles étaient les mesures que cette dernière était prête de prendre. Du reste, les gouvernements européens ont un choix assez limité quand il s’agit d’atténuer les effets d’un cataclysme financier, explique à La Voix de la Russie Vladimir Braguine, directeur de l’analyse des marchés financiers de chez Alfa Kapital.

« Quelle forme cela peut prendre ? Premièrement, celle de la création, primo, des réserves de monnaie étrangère supplémentaires, secundo, de la création, de la mise en place des systèmes de paiement alternatifs en monnaie nationale ou en quasi-monnaie. Il peut encore s’agir de la mise à l’étude des plans d’actions visant à éviter la fuite des capitaux, à limiter la panique de la population ou le retrait massif de l’épargne banquaire. En gros, toutes les mesures d’urgence possibles pour faire face à la toute première vague d’effets négatifs. Deuxième point, c’est le réstauration de sa propre monnaie et, par conséquent, la protection du pays contre la crise monétaire d’une façon ou d’une autre. En fait, on peut représenter l’euro comme une valise sans poignée. On ne veut pas la jeter parce qu’elle nous a coûté chère mais elle est tellement lourde ! Bref, il faudra renoncer petit à petit à l’euro ».

Si la zone euro finit par s’éclater, il ne faudra pas trop dramatiser, poursuit Vladimir Braguine. L’Union monétaire latine a existé en Europe pendant 60 ans, de 1865 à 1926 en réunissant treize Etats dont la France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et l’Autriche-Hongrie. Aujourd’hui il n’y a que les historiens qui savent qu’elle a existé. Lorsqu’une union monétaire disparaît, la vie ne s’arrête pas pour autant.

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