Des clones de chevaux champions aux Jeux Olympiques

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Des clones des meilleurs chevaux pourront participer aux prochains Jeux Olympiques. La Fédération Equestre Internationale (FEI) a levé son interdiction sur la participation des animaux clonés aux compétitions internationales en juin de cette année. Toutefois, il n’est pas certain que les clones répètent le succès de leurs célèbres parents.

Le clonage des chevaux, c’est une activité coûteuse et très imprévisible. Les scientifiques ne peuvent pas garantir que l’animal génétiquement identique au champion olympique puisse répéter ses exploits. En général, le pourcentage de ressemblance de la copie génétique à son original ne dépasse pas 98 %. Cependant les expériences sur le clonage des chevaux sont menées depuis 2003, principalement pour l’élevage, explique le directeur vétérinaire de la FEI Graeme Cooke.

« La plupart des demandes d'autorisation de clonage provient dernièrement des personnes qui veulent faire de l’élevage, et non pas participé aux compétitions. La technique du clonage est très jeune, on compte à peine plusieurs centaines de chevaux clonés dans le monde. Certains d'entre eux participent aux compétitions, mais n’ont pas de très bons résultats pour l’instant ».

Cooke considère que le clonage ne contredit pas la concurrence loyale et ne nuit pas à la santé des chevaux mais n’améliore toutefois que partiellement leur performance.

« Les études plus approfondies ont montré que la participation d’un cheval cloné ne garantit pas la victoire de l’animal aux compétitions. Le succès dépend de nombreux facteurs: l'exercice, la nutrition, et la manière dont le cheval a été élevé ».

Pour Vladimir Tichine, le principal entraîneur de la Fédération Equestre de la Russie, la performance lors des compétitions dépend de la relation du cavalier avec son cheval.

« Cela arrive dans le sport équestre que l’homme et le cheval ne trouvent pas de langage commun. Ainsi, le cheval Totilas, que les Allemands ont acheté aux Hollandais avant les Jeux olympiques, a remporté toutes les compétitions pendant deux années consécutives. Et pourtant, on ne l’a jamais inclus dans l’équipe, car le cavalier n'a pas pu trouver le moyen d’entrer en contact avec l’animal, ce qui aurait pu lui permettre de continuer à remporter des victoires ».

Les éleveurs russes, qui ne sont pas très familiers avec le procédé de clonage, optent plutôt pour le traditionnel transfert d’embryons. Alexandre Zaïtsev, directeur adjoint de l'Institut russe de recherche sur l’élevage des chevaux cite l'exemple de la race du cheval de selle russe, qui a été reconstitué grâce à cette méthode. 

« Il fallait multiplier la population d’origine, sachant qu’il faut 6 mois pour qu’une femelle mette au monde un petit. Avec l’utilisation de la technique de transfert d’embryons, nous pouvons obtenir en un an cinq chevaux. Ce seront des animaux avec des parents célèbres, qui naîtront à l'aide de l’insémination artificielle.

Etant donné que le clonage est une technique nouvelle et qu’il y a très peu d’information concernant le clonage les chevaux, nous optons pour l’insémination artificielle qui est une technique connue et inoffensive. Aujourd’hui nous ne faisons plus recours à des interventions chirurgicales. Le transfert d’embryons est absolument indolore et très peu invasif. La seule difficulté, c’est de synchroniser le cheval donneur et le cheval receveur pour que leurs paramètres hormonaux soient identiques ».

Les athlètes russes préfèrent pour l’instant les espèces étrangères, explique l’entraîneur principal de la Fédération Equestre de la Russie, Vladimir Tichkine. 

« En arrivant à l’écurie de Schockemöhle, nous savons que nous achetons un bon cheval, et en termes de performance, 50 % sont déjà dans la poche. Soit le cheval possède toutes les capacités pour la course, soit il a des capacités à bien sauter, soit il est suffisamment rapide pour participer au concours complet d’équitation. Les éleveurs sélectionnent les chevaux parmi ceux qui sont issus de l'insémination artificielle. Ils achètent aussi le sperme dans les haras ».

Les éleveurs n’ont pas de point de vue unanime sur l'intervention génétique. Irina Roven enseigne l’équitation depuis de nombreuses années et considère le sport et ce genre d’expériences scientifiques de violence envers les animaux.

« Je suis opposée au clonage et je pense que c’est fatal pour la vie sur Terre. Je suis en train d'écouter le cheval et essayer de faire ce qu'il aime et qui me plaît ».

Les chercheurs créent des expériences scientifiques, et les éleveurs sont en train de mettre en pratique les résultats découverts par la science. La mission principale des sportifs et des cavaliers amateurs est d’entrer en contact avec le cheval et de le convaincre d'obéir au cavalier. Ce principe reste inchangé, peu importe l'intervention génétique qu’il a subie. /L

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