Trois membres du groupe Pussy Riot, condamnées vendredi dernier à deux ans de camp pour une "prière punk" dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, ne solliciteront pas la grâce, a déclaré lundi à l'Agence russe d'information juridico-légale (RAPSI) Nikolaï Polozov, l'avocat des jeunes femmes.
"Nos clientes ont été très claires à ce propos: en aucun cas, elles ne demanderont la grâce", a indiqué le juriste.
La défense pourra faire appel du jugement lorsqu'elle aura obtenu copie du verdict. Ce dernier est délivré dans un délai de cinq jours à partir de l'énoncé du jugement, a poursuivi M.Polozov.
Un tribunal de Moscou a condamné vendredi Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova à deux ans de prison pour avoir commis un acte de hooliganisme dans la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou, haut lieu du culte orthodoxe russe. Le 21 février dernier, les trois jeunes femmes encagoulées ont improvisé une "prière punk" devant l'autel de la cathédrale, en tenant des propos blasphématoires et en demandant à la Vierge de "chasser Poutine". Une vidéo de ce "concert" est disponible sur Internet.
Le tribunal a estimé que les prévenues "avaient espéré un vif retentissement médiatique" et qu'elles "avaient insulté non seulement le clergé, mais aussi les fidèles orthodoxes".