Moscou estime nécessaire la participation de l'Iran dans le règlement de la crise en Syrie, a déclaré samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview accordée à la chaîne d'information en continu Sky News Arabia.
"Le problème principal est que dans cette région (au Proche-Orient, ndlr), l'Iran n'a pas de place à part entière autour de la table des négociations", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
M.Lavrov a admis qu'Israël, les Etats-Unis et la plupart des pays du Golfe avaient bien des questions à poser à Téhéran.
"Mais si l'on se sert de ces griefs pour isoler l'Iran, pour lui interdire, entre autres, la participation à des forums consacrés à la sécurité dans la région, on perdra tout simplement un levier de plus pour influer sur les Syriens", a prévenu le ministre.
Et d'ajouter qu'il importait à la communauté internationale pour que tous ceux qui ont de l'influence sur l'évolution de la situation (en Syrie, ndlr) "ne soient pas isolés, mais se trouvent à l'intérieur du processus de négociations".
Selon les autorités syriennes, le conflit qui secoue le pays depuis 17 mois a fait près de 8.000 morts. Selon des organisations non-gouvernementales, 17.000 à 20.000 personnes ont été tuées lors des affrontements.