Dans une interview accordée vendredi à la chaîne d'information en continu Sky News Arabia, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé "à ne pas enterrer vivant" l'accord de Genève sur la Syrie.
"A mon avis, les déclarations émanant de Washington et de certaines autres capitales sur la mort du communiqué de Genève sont plutôt irresponsables, car il s'agit du plus important compromis enregistré entre les Etats occidentaux, la Russie, la Chine, la Turquie et les principaux pays arabes", a déclaré le chef de diplomatie.
Et d'ajouter que ceux qui prétendaient que c'était un "document mort" cherchaient en fait n'importe quel prétexte pour qualifier de stériles les voies pacifiques du règlement et pour recourir à la force.
"Cela nous préoccupe énormément, car cela mène à la catastrophe", a indiqué M.Lavrov.
Plus tôt dans la journée, le service de presse de la délégation permanente russe auprès des Nations unies a annoncé qu'une rencontre du Groupe d'action sur la Syrie, que la Russie avait proposé de tenir vendredi au Siège de l'Onu à New York, avait été reportée sine die à la demande de certains membres du groupe.
Selon les autorités syriennes, le conflit qui secoue le pays depuis 17 mois a fait près de 8.000 morts. Selon des organisations non-gouvernementales, 17.000 à 20.000 personnes ont été tuées lors des affrontements.