Ces deux provinces sont reliées avec le Tadjikistan par un pont qui passe à travers la rivière Panj. Ce pont a été construit spécialement pour le transport de l’armement de l'OTAN. Le gouvernement américain a investi plus de 36 millions de dollars dans ce projet. Et maintenent, ce sont de simples marchands et des vendeurs de drogue, qui empreintent ce pont. Ils échangent l'héroïne contre des armes pour les membres de « d'Al-Qaïda », les Talibans et d’autres organisations terroristes sur les marchés tadjiks. Les militaires ont pris pour principe de ne pas s'immiscerdans les affaires de la population locale, en particulier dans les régions comme le Badakhshan, où des émeutes éclatent en permanence, explique le redacteur en chef du site http://www.afghanistan.ru/ Omar Nessar.
« Dès le début, les troupes de l'OTAN ont décidé de ne pas lutter contre les trafics de stupéfiants. La lutte contre les cartels de drogue risque de dégrader les relations entre les militaires et la population locale, et les militaires ne le veulent pas. Selon d’autres sources, l'économie afghane serait trop dépendante de l’argent obtenu de cette façon et les troupes des pays occidentaux ne sont pas interessés dans le changement de la situation, car l’affaiblissement de l’économie afghane pourrait leur crréer des priblèmes supplémentaires. L’année dernière, lorsqu’une activité des rebelles était enregistrée dans cette province, les forces allemandes se cacheaient dans leurs bases, fermant complètement les yeux sur ce qui se passe dans cette région. Le conflit armé à Badakhshan était directement lié aux trafiquants de drogue. Les médias afghans affirment que c’est dans cette région que se produit l’échange de la drogue contre les armes. Ils accusent les rebelles tadjiks de fournir les armes aux Talibans ».
A cause de l’inaction des forces de l'OTAN, le Tadjikistan voisin s’est transformé en une base de transit pour la drogue afghane et la contrebande d'armes. La drogue est distribuée dans d’autres pays du monde à partir de cette ancienne république soviétique, arrivant notamment en Russie et dans les pays de l’Europe occidentale. En attendant soldats de la Bundeswehr ignorent délibérément leurs responsabilités directes, s’étonne l'expert du Centre d’étude de l'Afghanistan moderne Nikita Mendkovitch.
« Le contingent allemand ignore carrément la décision du sommet de l'OTAN, prise à Budapest en 2008 sur la participation à la mission de lutte contre la drogue en Afghanistan. Cette résolution certes ne prévoit pas l'élimination du pavot à opium, c’est à la police afghane de s’en charger. Mais les forces internationales ont pris la responsabilité de bloquer les cartels et démanteler les laboratoires de drogue. Le contingent allemand adopte une attitude très passive par rapport à tout cela. Le développement du trafic de drogue en Afghanistan peut s’expliquer par la faiblesse des autorités du pays et le fait que c’est le seul moyen pour les forces de l’opposition armée et les islamistes radicaux de financer leur fonctionnement. C’est la raison pour laquelle cette activité est tellement répandue en Afghanistan. La lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue doivent être étroitement liées, mais apparemment, certains militaires européens ne s’en rendent pas compte ».
Les deux experts de La Voix de la Russies sont convaincus qu’après le retrait de la coalition internationale de l’Afghanistan en 2014, la situation ne fera que s'aggraver. De nouveaux corridors pour le trafic de drogue vers les pays occidentaux vont se créer. Seules des réformes économiques radicales pourront arrêter finallement ce processus effrayant. Car pour la population locale, la vente de la drogue reste le seul moyen de subvenir à ses besoins. /L