L’OSCE essaye d’imposer des règles fantaisistes concernant l’observation des élections, a indiqué le ministre. Dans ces conditions la décision de renforcer le rôle des observateurs de la CEI est emblématique. Cette décision a été prise au niveau des chefs de l’Etat, a souligné M. Lavrov.
La visite du ministre russe des Affaires étrangères a coïncidé avec 20 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Biélorussie. Le président biélorusse a surtout insisté sur l’absence totale de questions litigieuses entre les deux pays.
Quant aux élections législatives qui se dérouleront en automne, elles sont très importantes. Alexandre Loukachenko est préoccupé par l’activisme de l’Occident en relation avec ces élections. Matteo Mecacci nommé chef des observateurs de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE pour les élections biélorusses, n’est pas spécialement au courant de la situation en Biélorussie, selon M. Loukachenko.
Loukachenko : « Vous avez eu l’affaire à lui lorsque vous étiez représentant spécial auprès des Nations unies ».
Lavrov : « M. Mecacci ».
Loukachenko : « Oui, M. Mecacci. A mon avis, ils auraient pu trouver une personne plus compétente dans les affaires biélorusses et la situation en Biélorussie. Nous suivons, nous étudions attentivement ces postes. Et notre réaction sera, bien sûr, à la hauteur ».
De toute évidence, Minsk peut compter sur le soutien de Moscou en ce qui concerne les élections de septembre. Sergueï Lavrov a assuré que la Russie enverrait ses observateurs et ferait tout pour que l’appréciation portée aux résultats des élections soit objective.
Sergueï Lavrov s’est également entretenu avec son homologue biélorusse Sergueï Martynov. Les parties sont d’accord que l’UE est l’un des partenaires les plus importants tant pour la Biélorussie que pour la Russie. Les sanctions exercées sur la Biélorussie par l’Union européenne sont contre-productives, a fait remarquer le chef de la diplomatie russe.
« Les sanctions n’ont jamais été une solution quel que soit le pays auquel elles étaient appliquées. Ce sont les Etats-Unis qui aiment faire recours à ces mesures unilatérales qui violent le droit international. Je constate à regret que l’UE a elle aussi attrapé ce virus ».
Les ministres ont, par ailleurs, parlé des préparatifs à une réunion interministérielle qui se tiendra en octobre prochain. /L
